Johann Sebastian Bach (1685-1750)
Les quatre ouvertures - Suites pour orchestre BWV 1066-1069
Orchestral Suites, BWV 1066-1069

 

Alia Vox AVSA9890
Code-barres/Barcode:
7619986398907

Édition remasterisée

Remastered edition

Super Audio CD

 





 


Description:

Quatre ouvertures, (Suites pour orchestre), BWV 1066-69)

Artistes / Performers

Le Concert des Nations,
Direction: Jordi Savall


Lieu d'enregistrement / Recording site: 
Grande Salle de l'Arsenal à Metz (France)
Date d'enregistrement: 
Août 1990
Recording date: 
Août 1990

Durée totale / Total time: 105'00

Édition originale/Original recording
Astrée - 8727/8

Réédition-Reissued
Naïve - 9958


 

 

Cet enregistrement des "Suites pour orchestre" a été réalisé en combinant les forces de deux des ensembles que dirige Jordi Savall, soit le Concert des Nations et La Capella Reial de Catalunya.
Savall obtient ainsi un orchestre composé  de 24 instruments dits d'époque. 
Notons la participation à cet enregistrement de Fabio Biondi (violon) et de Marc Hantaï (flûte). Sont également de la partie des complices de la première heure, tels Jean-Pierre Canihac (trompettes), Pedro Estevan (percussion), Paolo Pandolfo (contrebasse), Lorenz Duftschmid (violone) et Pierre Hantaï (clavecin).

 

This recording of the "Orchestral Suites" was made with the combined efforts of the two ensembles led by Jordi Savall, that is the Concer des Nations and La Capella Reial de Catalunya.
Savall thus obtains an orchestra made up of 24 musicians with period instruments. It is worth mentioning the participation of Fabio Biondi (violin) and Marc Hantaï (flute). We also find some early collaborateurs of Savall, such as Pierre Canihac (trumpets), Pedro Estevan (percussion), Paolo Pandolfo (double bass), Lorenz Duftschmid (violone) and Pierre Hantaï (harsichord).

Évaluations recensées / Reviews located



06/1991


# 369 - (03/ 1991)


# 118 (12-2009/01-2010)


36:2 (11-12/2012)



Matthias Lange
 


Full text / texte intégral
Review by: Anastasia Tsioulcas

(See below)
 

Jean-Jacques Millo

 
LES ENCHANTEMENTS BAROQUES
Monique Parmentier


Suites pour orchestre (BWV 1066-1069)


Orchestral Suites (BWV 1066-1069)


Extrait du livret / From the liner notes

Après une Ouverture à la française, la Suite no. 1 propose une Courante, deux Gavottes, la deuxième faisant appel aux cordes à l’unisson, comme motif principal entendu à la basse, un unique comme pour suggérer un effet de fanfares en l’absence de trompettes. Suit une Forlane, danse originaire du Frioul et reprise en France, seule à apparaître dans les quatre Suites. Puis deux Menuets, deux Bourrées et deux Passepieds, trois danses également françaises. Les quatre couples de danses sont indiquées «alternativement», c’est-à-dire que la première est chaque fois reprise après l’exécution de la deuxième, ainsi que procèdera plus tard le troisième mouvement de la symphonie classique. On notera les jeux d’opposition du tutti avec le concertino constitué par les deux hautbois et le basson, là encore dans l’esprit de la suite française.

L’ordonnance générale de la Suite n° 2 est sans doute la plus originale des quatre. Après l’Ouverture se succèdent en effet un Rondeau en rythme de gavotte, une Sarabande, deux Bourrées, la deuxième «doucement» avant la reprise «alternativement» de la première, une Polonaise avec son Double dans lequel la flûte varie le Menuet et, pour conclure, une Badinerie virtuose et gracieuse, hommage obligé à la France et à sa légendaire légèreté.

Après la grandiose Ouverture de la Suite n° 3, le très célèbre Air, aux cordes seules, fait entendre l’une des plus suaves mélodies sorties de la plume de Bach, l’une de ses pages les plus justement populaires. Se succèdent ensuite deux Gavottes (avec reprise de la première), une Bourrée et une Gigue.

Enfin, dans la Suite n°4, on observera comment le compositeur isole le petit choeur des quatre bois (trois hautbois et basson) pour l’opposer aux cordes en effets de polychoralité (fugato rapide de l’Ouverture, Bourrées, Gavotte). Après l’Ouverture se suivent en effet deux Bourrées («alternativement »),une Gavotte ,deux Menuets avec reprise, (« alternativement») et une Réjouis-sance finale.

GILLES CANTAGREL

After its Overture in the French manner, Suite no. 1 offers a Courante, two Gavottes, the second requiring strings played at the unison, as if to suggest, fanfare effect in the absence of trumpets. Next comes a Forlane, a dance originating from Friulia, which had been revived in France, the only example of its kind to appear in the four orchestral Suites. After this there are two Menuets, two Bourrées and two Passepieds, three dances that were equally French. These dances are followed by couples which are marked “alternatively”, which is to say that the first dance was repeated each time after the performance of the second, as we later find with the third movement of the classical symphony. We should also note the contrasts between the tutti and concertino represented by the two oboes and bassoon; this again is in the spirit of the French Suite.

The overall form of Suite no. 2 is probably the most original of the four. After the Overture we have a Rondeau in gavotte rhythm, followed by a Sarabande, two Bourrées, the second marked “doucement” before the reprise marked “alternati-vement” of the first, a Polonaise with its Double, in which the flute varies the principal theme heard in the bass, one single Menuet and. to conclude, a virtuoso and graceful Badinerie, a homage to France and its legendary lightness.

After the grandiose Overture of Suite no. 3 we have the very celebrated Air of the G string, for strings alone, one of the sweetest melodies ever to have come from Bach’s pen and one of his most justly popular. Then come two Gavottes (with a reprise of the first), a Bourrée and a Gigue.

Finally, in Suite no. 4, we find the composer separating the small choir of four woodwind (three oboes and bassoon) and contrasting it to the strings with polychoral effects (the fast fugato in the Overture, Bourrée and Gavotte). After the Overture we have in fact two Bourrées (“alternativement”), one Gavotte, two Menuets with reprise, (“alternativement”) and a final Réjouissance.

GILLES CANTAGREL

Translated by Frank Dobbins

 

 


 

Gramophone-  06-91

 

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Analyste: Nicholas Anderson
Condensé (traduction libre)

Le critique de Gramophone amorce son évaluation de l'enregistrement des "Suites pour orchestre" en émettant certaines réserves quant à la finesse de l'interprétation mais déclare toutefois en avoir retiré beaucoup de plaisir. Selon lui Savall est un styliste et un gambiste passionné. 

Notons qu'Anderson  utilise à peu près les mêmes termes dans son appréciation des "Six concertos brandebourgeois" parus quelques mois plus tard et enregistré par les deux mêmes ensembles.

Selon ce dernier, on ne peut en aucune façon reprocher à Savall un manque de caractère ou un manque d'imagination dans sa conception de la musique de Bach. Les tempos sont modérés en général, une caractéristique qu'il dit apprécier car cela permet à la musique de respirer naturellement. Les "Ouvertures" sont particulèrement avantagées par ce sens inné de grandeur que leur communique Savall. A noter que Savall respecte toutes les reprises dans chacune des suites.

Pour Anderson, cet enregistrement ne constitue peut-être pas "la" version de référence (n.b. article rédigé en 1991), mais elle ne désappointera toutefois pas l'audiophile qui s'y intéressera car il se produit ou il advient tellement de choses intéressantes dans cette approche des "Ouvertures" de Bach que l'analyste se promet de les écouter à maintes reprises.

Reviewer: Nicholas Anderson
Abridged text:

"In this ... recording of Bach's four Orchestral Suites, Jordi Savall's chamber ensemble Le Concert des Nations joins forces with the Capella Reial de Catalunya."

"Although the performances are not without their rough edges I found myself deriving plenty of enjoyment from them. Savall himself is a stylish and often passionate viola de gamba player and he brings these qualities to his interpretation of Bach' Suites." ....
"Few, .... will sense either lack of character in the performances or lack of imagination in Savall's approach to the music."

"Tempos are moderate on the whole a feature which I like allowing the music to breathe naturally. The overtures themselves benefit especially from Savall's feeling for the innate grandeur, and the noble gestures inherent in the form". ... " Savall observes both the slow and fast section repeats in each of the overtures".

In summary, here is a set which though not top of my leage table is unlikely to disappoint listeners."  "... there are so many interesting things going on in (this set) from Savall that I shall want to hear it on many subsequent occasions".

 
Diapason- # 369
(03/1991)

 

Appréciation:

4 diapasons

Evaluation

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Analyste: Jean-Marie Piel
Résumé ou abrégé:

Dans son appréciation de la version de Jordi Savall des "Suites pour orchestre" de Bach, Jean-Marie Piel note que celle-ci est enregistrée avec des instruments anciens (comme bien d'autres) mais qu'elle est "... d'autant plus intéressante qu'elle ne paraît chercher en rien la différence pour la différence. La sérénité domine: jamais la moindre précipitation - ni lenteur -, des tempos toujours justes donnant le sentiment d'une sorte de respiration biologique de la phrase musicale et d'un équilibre profond nullement plaqué de l'extérieur..." "Savall n'est pas gambiste pour rien: il sait que la force de l'expression n'a rien à voir avec l'énergie physique qu'on y met; et jamais il ne force. La musique coule de source, en toute simplicité, sans le moindre artifice, dans un climat plutôt "chambriste", intimiste même."

Il ajoute: "Le chant polyphonique s'y déploie ... avec une plénitude et une aisance totales, dans un équilibre et une mise en place parfaits. Cette musicalité dense mais toute détendue fait un bien fou."

Et en conclusion: "Nous considérons .... cette interprétation comme celle que nous aurons probablement le plus de plaisir à écouter souvent." (Nota bene: article rédigé en 1991)
 

# 118  
(12-2009/01-2010)





 


Classica # 142 (05/2012)

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Dossier: ÉCOUTE EN AVEUGLE
Suite pour orchestre no. 3 de Bach
Les auditeurs: Éric Taver, Pierre Doridot, Philippe Venturini

LE BILAN: Cliquer ici


Au sujet de l'enregistrement de Savall:

"Un Bach amoureux de la vie : qui d’autre que Savall pouvait assumer cette vision ?"

"Si la non-insularité de Jordi Savall (Naïve, 1990) ne fait aucun doute, son enregistrement impressionne par sa "solennité", son "caractère véritablement orchestral" (PD), son "opulence sonore" (PV), sa "densité" (ET), même si le tempo retenu pose des questions (ET). Dans l’Air, cette allure tranquille, "conduite à la croche" (PV), et le mutisme du clavecin se montrent "propices à l’introspection" (PV), évoquent "Giulini" (PD) et installent "une véritable émotion, sans pathétisme ni dolorisme, dans un esprit de consort" (ET). Le pas parfois un peu lourd dans les gavottes, le "jarret plus tendu" dans la bourrée, "pétaradant" dans la gigue (PV), cette version "parvient à danser malgré une battue longue" (ET), séduit "par sa matière sonore" et ce Bach "amoureux de la vie" (PD). "

36:2 (11-12/2012)

 

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Reviewer: Jerry Dubins

Jordi Savall’s four Bach orchestral suites with Le Concert des Nations were recorded, live I gather, in August 1990 in the Grande Salle de l’Arsenal à Metz. Assuming it would have taken until probably sometime the following year before the set was released, I would have expected to see it show up in the Fanfare Archive sometime in 1991. However, as of this writing, one volume of Fanfare’s 1991 publications—May/June—has yet to be scanned into the database, so this set may have been reviewed in that missing issue; I don’t know. If not, it seems fairly safe to say that it hasn’t been reviewed here before, which, frankly, surprises me. In any case, here it is 22 years later, remastered in hybrid multichannel SACD.

Half of the album’s thick booklet is devoted to advertising Savall’s previous releases, which adds considerably to its weight. The rest is given over to multilingual essays, which, I assume, are simply reprinted from the original. If so, there may be some minor discrepancies in the reporting of dates, locales, and other details of the suites’ evolutional history that have been superseded by more than two decades of additional scholarly research. One thing is certain, though; these are not minimalist realizations of these scores. The instruments may be of the period, but Le Concert des Nations, as constituted for these performances, is composed of 24 players, an ensemble size that comports with note author Gilles Cantagrel’s point that these works, performed by the Collegium Musicum in the smoke-filled rooms of the Zimmermann coffee house and outdoors during the summer, were very well attended and included a variety of musical fare and entertainments. This is big-band stuff, and you can be sure that Bach aimed to impress his audiences.

Since I don’t have the original CD release of this set, I can’t tell you how it compares sonically to these refurbished SACDs, but I can tell you that recording and performances at hand are magnificent. I can’t recall when I’ve enjoyed Bach’s suites on period instruments more. Savall’s readings are refreshingly normal in terms of tempos, phrasing, and articulation. This is not Bach played at warp speeds and with string-slapping bowing by La Maison des Fous. In fact, Savall’s approach is almost as romantic as some of the older modern-instrument versions of these works, like that, for example, by Karl Münchinger and the Stuttgart Chamber Orchestra. Just listen to Savall’s very slow tempo and phrasing swells in the famous Air from the Third Suite.

Period-instrument execution may have steadily improved over the past two decades but only marginally over the playing of Le Concert des Nations in these performances. Only once or twice do I notice what sounds like a very minor flub in the rapid running string passages during the first-movement fugal episodes, but the trumpets are rock-solid and Marc Hantaï’s flute in the B-Minor Suite is as centered and secure as any I’ve heard, giving not a hint of that breathless piping that sometimes betrays period wind instruments.

These are wonderfully played, warm and expressive performances of Bach’s four suites, and the breadth and depth of the soundstage on these remastered SACDs is mightily impressive. If you didn’t acquire this set when it first appeared more than 20 years ago, I urge you to acquire it now in its refurbished format. Savall’s Bach suites are to be cherished.

 

There’s very little to say about this recording save throwing yet more encomiums Jordi Savall’s way: as with his other Bach recordings, this is a success. The warmly dark, coppery sound for which these forces are renowned is here in its full glory; Savall’s pacing is neither frenzied nor laborious; the audio clarity is stunning. Because Savall is such a renowned gamba player who has recruited great fellow string players to his projects (note one Fabio Biondi on violin), you might overlook stellar playing elsewhere in the ensemble. But there’s no way to ignore the wind section in the opening movement in the first suite: the exquisite phrasing and pitch-perfect tones demand to be heard (and heard repeatedly, at that), and the masterful playing becomes even more delightfully apparent in the extended oboe and bassoon solo in the same suite’s Bourée.

The highly exposed, technically demanding flute line of Suite No. 2′s Badinerie seems an easy task in the hands of Marc Hantaï (whose last name links him to that family of admirable musicians—Pierre appears here as well, playing harpsichord). The seemingly effortless yet graceful power of the three trumpeters makes the first movement of the Fourth Suite an event in itself (see sound clip below). But the strings shine too; witness the ineffably tender performance of the Third Suite’s famous Air. In a crowded field of fine interpretations (Koopman, Klemperer, etc.), this 1990 recording version is the standard bearer

 

La musique / The music

Ouverture (Suite) III en ré majeur, BWV 1068
1- (Ouverture)
2- Air
3- Gavotte I - Gavotte II
4- Bourrée
5- Gigue


Ouverture (Suite) II en si mineur, BWV 1067
1- (Ouverture)
2- Rondeau
3- Sarabande
4- Bourée alternativement - Bourée II
5- Polonaise; Double
6- Menuett
7- Badinerie 
Ouverture (Suite) II en si mineur, BWV 1067
1- (Ouverture)
2- Rondeau
3- Sarabande
4- Bourée alternativement - Bourée II
5- Polonaise; Double
6- Menuett
7- Badinerie 
Ouverture (Suite) IV en ré majeur, BWV 1069
 8- (Ouverture)
 9- Bourée I - Bourée II
10- Gavotte
11- Menuett I alternativement - Menuett II
12- Réjouissance

Autres références disponibles via la base de données de Todd McComb/ Other available references  via Todd McComb's database:
(Site: http://www.medieval.org)

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