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Diapason # 642 (01/2016)
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Analyste: Denis Morrier

Caldara, autrefois méconnu et négligé, est devenu en une quinzaine d'années un des auteurs les plus recherchés de la discographie baroque. Révélé par René Jacobs (Maddalena ai pieoi di Cristo, HM), sublimé par Cecilia Bartoli (« Opera probita », Decca), il fut magnifié en 2010 par Philippe Jaroussky dans un récital mémorable (« Caldara à Vienne », Virgin). Le contre‑ténor Valer Sabadus ne reste pas dans l'ombre de cette prestigieuse lignée. Comme Jaroussky, il jette son dévolu sur la période viennoise du maître vénitien. Et propose nombre d'inédits, tirés de divertissements conçus pour la cour impériale, tels Le lodi d’Augusto (1731), Nigella e Tirsi (1726), et d'oratorios comme David umiliato (1731), ou encore Le profezie evangeliche di lsaia (1723). La sélection se distingue par l'originalité des orchestrations mises en, oeuvre dans ces arie. Le chalumeau et la flûte,traversière soulignent l'atmosphère bucolique de « Questo è il prato », le luth incarne l'acuité et l'intériorité toute philosophique de Calliope dans « Vive l'immagine vostra », tandis que le psaltérion fait scintiller la parole divine du prophète Eliacim dans « Reggimi o tu ». Ces parties concertantes, souvent virtuoses, sont supérieurement tenues par les musiciens de l'ensemble Nuovo Aspetto. On retrouve là, aux côtés de l'excellent luthiste Michael Dücker, les soeurs Seitz que les fidèles de LArpeggiata connaissent bien. Les arie sont chantées avec grâce, délicatesse, distinction. Le jeune chanteur allemand d'origine roumaine aborde les pages les plus ornées (« Ah se toccasse a me » ou « Giunse appena quel bel nome ») sans exubérance excessive ; il souligne plutôt leur expression et privilégie la tenue du souffle. Sabadus sait également se faire tragédien dans,le poignant récitatif des Lodi d’Augusto, tout en passions contrastées. Son timbre de velours se prête idéalement au caractère souvent élégiaque et à la profonde intériorité de ces airs, où est de mise la séduction.
 

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