Texte paru dans: / Appeared in:
*

Diapason # 632 (02/2015)
Pour s'abonner / Subscription information


Alpha
ALPHA199




Code-barres / Barcode : 3760014191992

Appréciation d'ensemble:

Outil de traduction ~ (Très approximatif)
Translator tool (Very approximate)
 

Analyste: Gaëtan Naulleau

Un effectif léger n'est pas toujours garant de transparence dans les motets de Bach, la preuve avec cette lecture de solistes (ou plutôt de choristes sortis du rang, ce qui n'est pas tout à fait la même chose). Le dialogue serré des deux fois quatre voix, installées de part et d'autre de l'orgue, tourne à la bouillie dès l'entrée de Singet dem Herm, pourtant simple et carrée sur la page. Fabio Bonizzoni ‑ qu'on découvre chef de choeur ‑ limite les dégâts et file droit. Une heure sans nuance, sans poésie, sans idée, sans relief dans les parties intermédiaires, sans architecture (l’extraordinaire fugue finale : morne plaine), sans autre direction que la prochaine barre de mesure. Et partout ces deux sopranos qui ont le chic pour chanter à la fois dur et mou - filet de voix pointu (drôle de mélange avec deux basses vibrantes) et phrasé léthargique. Le continuo a beau redoubler d'énergie, les accents (un bien grand mot) de ces dames restent à la traîne. Jesu meine Freude est moins brouillon mais figé sous les efforts des jeunes musiciens tétanisés par les micros. Cinq jours en studio
pour ce résultat? Le montage n'a pas dû être une partie de plaisir. Oublions vite un disque prématuré et laissons à la petite Capella de Cracovie le temps de mûrir.

 

 

Cliquez l'un ou l'autre bouton pour découvrir bien d'autres critiques de CD
 Click either button for many other reviews