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Diapason # 655 (03/2017)
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Arcana
A424




Code-barres / Barcode : 3760195734247(ID608)

Appréciation d'ensemble:

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Analyste: Sophie Roughol

 

Sara Mingardo dédiant au duetti da caméra un escadron de sept jeunes voix féminines ayant étudié auprès d'elle, nous offre bien plus qu'un tableau convivial : par le soin mis au programme et un appariement de timbres rigoureux, elle pare ce genre, particulièrement florissant vers 1700, d'un raffinement qu'on ne lui a pas toujours connu. Ces duetti à usage domestique associent le plus souvent des voix égales sur des textes invariablement galants. Tout entier dévolu à ces divertissements, le nouveau CD contourne brillamment l'écueil de la monotonie par la diversité des couleurs et des allures que Mingardo surveille. Elle se réserve Antonio Lotti (1666‑1740), accompagnée de Francesca Biliotti pour Se con stille fre­quenti, velours sombre des voix et de cordes en ondes vivaldiennes. Puis, de la mezzo Loriana Castellano pour Ben dovrei, occhi leggladri, « querelle amoureuse » moins captivante.

Agostino Steffani (1654‑1728), le champion du duetto, figure ici trois fois: d'abord Begl'occhi, oh Dio, non più, passionnante construction à voix égales (Lea Desandre et Silvia Frigato), successivement dialogue, contrepoint complexe et mouvements parallèles en fusion avec le texte. Toujours chez Steffani, Lea Desandre (particulièrement attachante) s'associe à Loriana Castellano pour un duetto plus léger et virtuose, Ho scherzato in verita. Enfin, les sopranos Giorgia Cinciripi et Lisa Castrignano héritent du duetto léger avec da capo Ribellatevi, o pensieri, un tantinet trop aigre.

Giovanni Bononcini (1670‑1747) donne au genre les proportions de petites cantates de chambre : Chi d’Amor tra le catene, de l'Opus 8, réunit à nouveau et avec la même ardeur, Cinciripi et Castrignano. Le même cahier nous vaut une découverte divine, Sempre piango /Sempre rido: Lucia Napoli et Sara Mingardo y conduisent une dispute amoureuse aux forts accents dramatiques, où le duetto frôle l'opéra. Mingardo s'octroie un moment soliste avec un lamento inconnu et incandescent, sur tétracorde descendant: ce Fuggi pur, o crudele de Francesco Lucio (1626‑1658) est une copie transparente, et noble, du Lamento della Ninfa montéverdien. Avec les interventions de Lea Desandre et Francesca Biliotti, c'est assurément le meilleur de ce disque inégal mais précieux.
 


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