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Opéra Magazine # 125 (02/2017)

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Analyste: Michel Parouty

En octobre 2015, au Théâtre des Champs‑Elysées, les Parisiens applaudis-saient, pour la première fois, Theodora de Haendel en version scénique... Quelques réserves s'imposaient alors ‑ il est vrai que la réalisation visuelle de Stephen Langridge se heurtait au souvenir impérissable de celle imaginée par Peter Sellars à Glyndebourne, en 1996, largement diffusée par le biais du DVD (Warner/Kultur).

Due au très efficace Olivier Simonnet, la captation vidéo du spectacle amène à une indulgence certaine. Les panneaux coulissants qui constituent l'essentiel du décor conçu par Alison Chitty, créent une impression d'enfermement et d'angoisse que l'écran renforce. Quant au travail de Stephen Langridge, il affiche à nouveau sa probité, sa rigueur, ses points faibles (l'orgie du deuxième acte, toujours aussi dérisoire) et ses limites, pour aller au-delà de l'a simple émotion.

Le Valens de Callum Thorpe demeure peu convaincant ; une discipline vocale insuffisante, et un personnage traité superficiellement. Philippe Jaroussky, dans une tessiture bien grave pour lui, joue du charme de son timbre, mais laisse davantage percevoir les souffrances de l'amoureux que le désarroi du soldat,

Chez Kresimir Spicer, les talents de l'acteur vont de pair avec ceux du chanteur, que n'effraient pas les phrases les plus longues ou les plus ornées ; ce Septimius, déchiré entre devoir et compassion, sait que sobriété et force expressive ne sont pas antinomiques.

Stéphanie d'Oustrac est admilrable, et son Irene poignante, à la voix riche et pleine, au chant habité, est un modèle d'expression dramatique. Dans un rôle difficile et exigeant, la jeune Katherine Watson semblait, à la scène, un peu trop timide. À l'écran, bien servie par les gros plans, sa vision très intériorisée de Théodora finit par convaincre.


Les Arts Florissants, superbes, n'encourent pas le moindre reproche. Et si la direction de William Christie est plus solennelIe que théâtrale, elle ne fait que souligner l'ambiguïté d'une oeuvre étreignante dont le message, malheureusement, n'a rien perdu de son urgence.

Déjà dirigée par Christie, la pro­duction de Glyndebourne continue de dominer la vidéographie. Ce nouveau DVD a pour lui sa haute tenue et sa sincérité.

 

 

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