Texte paru dans: / Appeared in:
*


Diapason # 655 (03/2017)
Pour s'abonner / Subscription information


Erato 9029588990



Code-barres / Barcode : 0190295889906

Appréciation d'ensemble:

Outil de traduction (Très approximatif)
Translator tool (Very approximate)
 

Analyste: Jean‑Philippe Grosperrin

 

De la Theodora mise en scène à Salzbourg en 2009, Ivan A. Alexandre écrivait que « le DVD sauve la soirée » (cf no 593). La présente captation (d'Olivier Simonnet) accuse plutôt les faiblesses des représentations du Théâtre des Champs‑Elysées en octobre 2015 (cf no 641). À la loupe des gros plans, avec une qualité de lumière amoindrie, les idées heureuses du spectacle cohérent de Stephen Langridge ne compensent pas un excès de détails réalistes et de gestes qui ruinent le duo de la prison ou banalisent la force rituelle des séquences collectives. Honneur pourtant au choeur inspiré des Arts Florissants, dont bien des membres montrent, de surcroît, un rayonnement scénique et une dignité qui font défaut à certains protagonistes.

Car à quoi bon une Theodora bien chantante mais si souvent inerte et dénuée de personnalité, formant avec son jumeau un couple de scouts plus que de héros chrétiens ? Des yeux écarquillés et deux expressions sulpiciennes tiennent lieu de jeu théâtral à Jaroussky, mais c'est d'abord la raideur du musicien qui lasse : verbe sans liberté, mignardises sans trille, syllabes appuyées au détriment du phrasé généreux et de la poésie du rôle, Didymus est réduit à son spectre étriqué. Chant vibrant, oeil étincelant, mais souffle court, d'Oustrac tend, elle, à écraser le caractère d'Irène sous une figure tragique, avec plus de feu, de larmes, que de mystère. Thorpe va droit à son personnage noir, mais seul Spicer allie l'excellence musicale à une incarnation juste, à la fois forte et subtile : admirable !

Déception enfin avec la direction de Christie, qui donne le sentiment de survoler la partition, étrangement hâtif et trop souvent indifférent aux climats, quand l'orchestre n'est pas exempt de relâchements. La comparaison est cruelle avec le Christie de 1996 à Glyndebourne, alors en osmose avec un spectacle (Peter Sellars) et des chanteurs miraculeux (DVD NVC Arts).


 Support us financially by purchasing this disc from eiher one of these suppliers.
  FR  -  U.S.  -  UK  -  CA  -  DE  JA -  
Un achat via l'un ou l'autre des fournisseurs proposés contribue à défrayer les coûts d'exploitation de ce site.
 

   

Cliquez l'un ou l'autre bouton pour découvrir bien d'autres critiques de CD
 Click either button for many other reviews