Outil de traduction (Très approximatif)
Translator tool (Very approximate)
Analyste:
Ivan A. Alexandre
Question: pourquoi les oeuvres vocales de Handel sont‑elles devenues la
propriété de live adventices et précaires, aux dépens des éditions
ambitieuses et pérennes ? Réponse: parce que le catalogue des éditeurs est déjà
encombré et que de tels projets coûtent trop cher. Accueillons donc ce nouvel
Alexander’s Feast pour ce qu'il est ‑ une carte de visite du choeur de Feldkirch,
la plus suisse des cités autrichiennes. Choeur appliqué quoique modeste, sans
commune mesure avec les ensembles professionnels qui se sont illustrés dans
cette « ode à sainte Cécile » profane où le poète Dryden exalte « the Power
ofMusick ». Ce5 janvier 2015, au centre culturel du
Montforthaus, un petit orchestre sans relief soutient une troupe émue de
respect. Benjamin Lack, Kapeilmeister depuis 2010, observe chaque
mouvement avec scrupule et prend même soin de distinguer le largo du larghetto
dans la séquence « With downcast looks », ce qui n'arrive pas si souvent.
Les trois solistes
ont leur moment, mais la soprano, minérale, exquise, est trop fragile, et le
ténor trop « haute‑contre » (Lully et Purcell lui tendent les bras). Seul le
jeune baryton‑basse Matthias Helm, malgré quelques écarts de diapason, impose
une présence, un timbre, un chant à la hauteur de la tâche. Amicales salutations
à nos compères du Vorarlberg, et retour à Gardiner (Philips 1987) ou Harnoncourt
(plutôt le pirate de Melk 2001, supérieurement chanté, que le disque officiel de
1977, visionnaire et puissant mais encore expérimental).
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