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Appréciation d'ensemble:
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Outil de traduction (Très approximatif) |
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Analyste:
Guillaume Bunel C'est avant tout comme un madrigaliste que l'on connaît le Flamand Giaches de Wert, actif en Italie durant toute la seconde moitié du XVIe siècle. Cette belle anthologie de motets à cinq, six et sept voix, tirés des deux derniers recueils, s'attache donc à une facette peu connue de son oeuvre. L'étonnante diversité des moyens expressifs, souvent très audacieux, témoignent à l'évidence de l'expérience du madrigaliste. On remarque ainsi un emploi souvent intensif des chromatismes et dissonances (Vox in Rama), des figuralismes nombreux et explicites, d'habiles jeux de texture pour opposer des groupes de voix, varier la fréquence des imitations (Saule, Saule, quid me persequeris ?). Signalons également un dramatisme parfois très intense, en particulier dans l'étonnant récit miraculeux du motet Ascendente Jesu, qui évoque presque déjà le stile rappresentativo à venir.
Comme à
l'accoutumée, l'ensemble Stile antico impressionne par sa perfection technique,
par la qualité si particulière du son, reconnaissable entre mille, et surtout
par sa capacité à créer des climats contrastés. Mais si la beauté de ces
couleurs sonores offre quelques moments sublimes, il est fort regrettable que
cette lecture « atmosphérique » tende à adoucir la déclamation et à noyer le
contrepoint en larges plages homogènes. Les contrastes intenses qui traversent
ces motets, l'importance primordiale du sens des paroles demanderaient par
moments une articulation plus franche, une attention plus soutenue au sens de
chaque mot : une lecture plus proche de la parole. |
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