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Appréciation d'ensemble:
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Outil de traduction (Très approximatif) |
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Analyste:
Sophie Roughol Il ne suffit pas de ficeler deux belles voix et une idée pour engendrer un grand disque. Il faut y croire. Qui y a cru ici ? Six duettos et autant d'arias, extraits inédits d'oratorios italiens des XVIe et XVIIe siècles, interrompus par un concerto grosso de Torelli, prouvent la parfaite complicité vocale de Rial et Sabadus... et leur désengagement dramatique : deux interprètes attachants mais en roue libre. Pourtant, il y avait un autre grain à moudre dans les oeuvres choisies! On a ainsi entendu un autre extrait de Santa Francesca romana de Caldara, le magnifique lamento « Si piangete pupille dolenti » par Cecilia Bartoli dans l'album « Opera proibita » (Decca). Il faut se contenter ici d'un duetto anodin.
Les autres pages
sont de pures découvertes : ainsi de San Casimiro d'Alessandro Scarlatti
(1705), de Salomone amante de Colonna (1679), de San Sigismondo de
Gabrielli (1689), dont l'élégiaque « Aure voi de' miei sospiri »
équilibre par un théorbe et un violoncelle diserts le raffinement mièvre de
Sabadus. On découvre aussi La conversione di Maddalena (1701) de
Bononcini, L’umilta coronata in Esther (1714) de Lotti, Il Verbo in
came (1747) et Il martirio di San Giovanni (ca. 1730) de Porpora.
Curiosité bienvenue, qui ne débusque pourtant que d'aimables bluettes. Dans cet
océan de joliesse, Sabadus ose parfois un remous : une aria vengeresse de
Caldara (La frode delta castita, 1711), ou celle de Porpora, « Quasi
locuste che intorno » (Gedeone, 1737). Nuria Rial, souvent entendue en duo
avec Philippe Jaroussky, est la grâce et la lumière mêmes, mais on rêve qu'un
directeur musical suscite en elle un peu d'élan et de passion devant les micros.
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