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Diapason # 647 (06/2016)
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Nimbus
 NI6266




Code-barres / Barcode : 0710357626623

Appréciation d'ensemble:

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Analyste: Luca Dupont‑Spirio

Des œuvres, mais surtout des personnages. De Néron à la Vierge en passant par Zaïde et Armide, ces monodies romaines du XVIIe siècle ‑ cantates et lamentos essentiellement - s'assemblent en une galerie de portraits puissants. Troisième volet d'une série intitulée « Reliquie di Roma», l'album bénéficie d'une direction sûre assumée par la violiste Erin Headley. L’acuité rythmique, les sonorités constamment éloquentes du continuo servent un programme captivant, où les chanteurs s'illustrent avec des fortunes diverses.

Plaisir total chez Marazzoli, où Theodora Baka joue d'un timbre à la fois charnu et velouté pour exprimer la révolte impuissante du Lamento d’Armida, cristallisée dans la rime « Lasci costei che abbandonata grida, / La sventurata Arrnida ? » ‑ « Laisses‑tu ainsi celle qui crie abandonnée, / La malheureuse Armide ? » Le premier volume devait en bonne partie son Diapason découverte (cf. no. 631) au charme et au caractère de la mezzo grecque.

 

Malgré ses accents ténébreux à souhait, Christian Immler est moins intriguant dans L’incendio di Roma (Stradella), dont le délire final, à la violence cinématographique, appellerait une autre prise de risques. Délicate et touchante dans le Lamento di Zaida de Rossi, au vers‑refrain « rendimi Mustafà » toujours à fleur de peau Nadine Balbeisi manque d'ampleur pour colorer et contraster ce beau tableau orientaliste. Limitée elle aussi dans le martyre païen de Nisus et Euryalus (Mazzocchi d'après Virgile), Katherine Watson se laisse toucher par la grâce dans les Lagrime amare de Madeleine ‑ Mazzocchi toujours, et quelles audaces enharmoniques sur « Gesu ferito » ! La lumière sobre du sacré sied également à Samuel Boden, dont le velours s'offre naturellement aux pleurs de Marie dans l'anonyme A piè del san_quinoso tronco. Un disque inégal, mais voué à récompenser ceux qui oseront la découverte ; à eux également les intermèdes instrumentaux signés Stradella, Carissimi ou Leone, servis par un ensemble sensible et sûr de son fait.



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