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Classica # 171 (04/2015)
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Mirare
MIR268




Code-barres / Barcode : 3760127222682

Appréciation d'ensemble:

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Analyste:  Pierre Massé

Auréolé de nombreux prix à 22 ans seulement, le jeune pianiste français Rémi Geniet mène un début de carrière tambour battant. Impressionnant de rigueur et de stabilité en concert, musicien à la fois instinctif - aucune faute de goût ‑ et profondément cultivé (déjà), il a « pensé » son Bach. Sur le plan de la forme, Rémi Geniet s'efforce de préserver une lisibilité absolue des voix. Le toucher perlé demeure élégant. Dans la Partita en ré majeur, les danses sont traduites avec un côté altier, presque trop distingué à force de maîtrise. On aurait aimé davantage de diversité, d'imagination dans le choix des timbres et des attaques. Pour autant, le résultat demeure sidérant d'aisance. Le Caprice sur le Départ de son frère bien‑aimé est touchant parce qu'il « raconte » avec une tendresse certaine. Rémi Geniet sait faire « murmurer » son piano (Adagiossimo) et se promener avec bonhomie (Allegro poco). La Suite anglaise no 1 évite les écueils de la préciosité comme de la véhémence. Les ornementations sobres et le sens naturel du chant traduisent ces pages avec un beau tempérament. Enfin, la virtuosité éclatante de la Toccata est d'une netteté exemplaire. La polyphonie, les dynamiques, tout donne l'illusion de l'orgue classique. Un très beau premier disque auquel il manque cependant un soupçon de fantaisie, un peu de recul, peut‑être aussi. C'est le privilège et non plus l'avantage de l'âge.
 

  

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