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Diapason # 645 (04/2016)
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CPO 7779472



Code-barres / Barcode : 0761203794720

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Analyste: Sophie Roughol

Surprise: ce n'est pas chez Carus, qui d'Homilius a déjà exploré les motets, cantates et Passions, mais chez CPO que paraît ce Messie,créé, le vendredi saint 1776, sous l'immense coupole blanche et beige de la Frauenkirche à Dresde. C'est dans cette ville que Gottfried August Homilius fit en effet toute sa carrière, comme organiste et compositeur à la Nikolaikirche, à la Frauenkirche puis comme cantor de la Kreuzkirche. D'où un catalogue impressionnant voué au sacré, avec pas moins de onze oratorios, cent quatre‑vingt‑une cantates, soixante-quatre motets, neuf Passions...

 

Si la Passion selon saint Marc enregistrée par Fritz Näf (2012, Quatre Diapason) était quelque peu archaïque, ici Homilius sonne comme un cousin de Carl Philip Emanuel Bach, son contemporain, par ses tournures et ses élans dramatiques. Les deux parties initiées et conclues par des chorals reposent pour l'essentiel sur des textes poétiques libres; les longues séquences du récit dramatique de la Passion (confié à l'excellent Patrick Grahl) alternent avec des arias ou duos en forme de commentaire spirituel. Homilius et son librettiste insèrent dans ce cadre de belles trouvailles : interventions directes du Christ puis de Dieu (deux basses) dans le récit de la Transfiguration ; dialogue avec flûte et basson de l'âme (alto) et du Christ (basse) à Gethsémani ; choral à voix seule (soprano) et continuo; choeur final où se succèdent tutti et versets solistes. Une soprano Il un peu verte minore un plateau vocal inspiré, l'excellente Batzdorfer Hofkapelle épouse la direction sans surenchère de Jung.

 

 

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