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Diapason # 182 (05/2016)
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Harmonia Mundi 
HAF8905276




Code-barres / Barcode : 3149020527603

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Analyste: Philippe Venturini

 

LE GRAND SIÈCLE CÔTÉ COUR

 

Les Arts Florissants reviennent avec bonheur au répertoire profane français du XVIIe siècle.

 

Pour leur retour chez leur éditeur historique, Les Arts Florissants ont choisi le guide qui les fit triompher, le XVIIe français, et n’ont pas craint de revisiter certaines terres déjà foulées voici plus de trente ans. L’ensemble enregistra en effet en 1983 une anthologie d’airs de Michel Lambert et en reprend cinq parmi les douze inscrits sur le présent programme aux côtés de pages d’Ambryus, Chabanceau de La Barre, Charpentier et Couperin. Outre une inévitable évolution stylistique, on constate l’adoption du «français ancien restitué » et, parfois, une redistribution des parties, le célèbre « Le repos, l’ombre, le silence », écrit pour deux voix et interprété ainsi en 1983, étant confié à un quatuor.

Face à un quintette instrumental dans lequel il tient le clavecin, William Christie a retenu un quintette vocal où s’affichent quelques-uns des meilleurs interprètes actuels du répertoire français : Emmanuelle de Negri, Anna Reinhold, Cyril Auvity, Marc Mauillon et Lisandro Abadie.

Si chacun s’attache à soigner sa diction et la poésie des textes, souvent anonymes mais parfois signés La Fontaine ou Quinault, tous s’engagent avec la même conviction dans ce théâtre de l’intime où l’on vante les bienfaits de la solitude ou du vin, où l’on cherche à se guérir du mal d’amour ou d’une désillusion sentimentale. Très habilement construit, le programme varie les effectifs, du solo au quintette, et les humeurs, de la séparation douloureuse (« Iris n’est plus, mon Iris est ravie » de Lambert) au dérèglement de la raison et de la justesse musicale (Intermèdes nouveaux du Mariage forcé de Molière et Charpentier, ponctués d’irrésistibles onomatopées).

Mais qu’ils quittent l’alcôve pour la taverne, le boudoir pour le plein air, les musiciens des Arts Florissants évoluent avec une élégance incomparable. Comme si Poussin et Le Nain partageaient le même atelier.

 


 

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