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Diapason # 645 (04/2016)
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Ricercar 
RIC365



Code-barres / Barcode : 5400439003651

Appréciation d'ensemble:

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Analyste: Jacques Meegens

Si le nom de Lantins fait son apparition dans le paysage discographique dès les années 1950, sous l'impulsion pionnière de Safford Cape et Pro Musica Antiqua, plus de soixante ans se sont écoulés avant cette première monographie consacrée aux chansons des deux compositeurs liégeois. Une vingtaine d’oeuvres (dont seize inédites) prennent vie brillamment sous les timbres des vièles, luth et autre flûte ou cornemuse, auxquels Le Miroir de Musique octroie une place de choix. L’importance ‑ relative ‑ de l'effectif instrumental, semblant à première vue s'opposer quelque peu au caractère intime de ces chansons courtoises, leur donne en réalité de la consistance, de l'amplitude et une belle richesse.

 

Les manuscrits Oxford Canonici 213 et Bologne Q15, deux grandes anthologies du XVe siècle, fournissent ces compositions dont le style typique de la première Renaissance évoque parfois celui d'un jeune Guillaume Dufay. Les Lantins y mêlent des complexités rythmiques et contrapuntiques héritées de l'ars subtilior, avec une indéniable maîtrise de l'art musical qui méritait bien un enregistrement. Les musiciens bâlois se risquent à enrichir les pièces de leurs propres diminutions. Celles du flûtiste Tobias Miller ressemblent à s'y méprendre au Codex Faenza, d'autres s'avèrent moins convaincantes: l'ornementation de Ce jour de l'an, inspirée du livre d'orgue de Buxheim, s'éloigne stylistiquement de son modèle et n'est pas une réussite.

 

Côté vocal, Clara Coutouly et Sabine Lutzenberger doublent souvent le superius à l'unisson (dans un souci d'équilibre face aux ténors et aux instruments ?). Le son gagne en volume ce qu'il perd en précision. La belle clarté de leurs timbres reste heureusement intacte dans quelques pièces, parmi lesquelles un majestueux Tota pulchra es amica mea.


 

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