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Classica # 181 (04/2016)
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Sony 88875111382




Code-barres / Barcode : 0888751113824

Appréciation d'ensemble:

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Analyste: Luca Dupont-Spirio
 

Ce nouveau récital de Simone Kermes réunit des noms encore peu connus des mélomanes, de Briceño à Eccles en passant par Boësset et Merula, n'étaient les présences familières de Purcell et Monteverdi. À un titre répond un programme sans frontières géographique ou stylistique, susceptible de laisser le langage souple du premier baroque créer des atmosphères à la mode, comprenez « post-Pluhar ». Le groove des percussions, l’emploi du cornet tous azimuts, l’impulsion harmonique de la contrebasse, le jeu orientalisant de Jasser Haj Youssef à la viole d’amour, participent à une sonorité cosmopolite.

Mais ne boudons pas notre plaisir : même lorsqu’ils parent d’harmonies futuristes le Che si può fare de Strozzi, la soprano et ses musiciens sont loin de l’esbroufe. Pour fantaisiste que soit l’arrangement, l’exécution est minutieuse : aucun rubato inutile, peu de vibrato ; Kermes met en valeur sans le farder un timbre radieux. Point de théâtralité empruntée, mais un phrasé juste et une conduite rythmique précise qui rendent crédible et délectable la tendresse de Now, o now (Dowland). Le souffle s’accommode mieux des carrures courtes, la puissance et l’intonation flanchent légèrement dans les aigus ; on peut souhaiter plus de véhémence dans Restless in thoughts de Eccles, où les vocalises manquent d’élan, comme dans la mort de Didon. Néanmoins, on tient là un album réussi, conjuguant liberté et finesse.

 


  

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