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Diapason # 659 (07/2017)
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Alpha
ALPHA276




Code-barres / Barcode : 3760014192760

Appréciation d'ensemble:

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Analyste: Philippe Ramin
 

Depuis plus de vingt ans l'ensemble de Bruno Cocset s'est forgé une identité sonore forte et double: en consort et en sonate, répertoire dans lequel Geminiani lui valait un Diapason d'or en 2008 (cf no 559). Le nouvel album imagine une rencontre entre quelques musiciens italiens installés à Londres et Dublin (Geminiani, Bocchi), le poète et harpiste irlandais Turlough O'Carolan et le compositeur James Oswald. Une estime réciproque semble avoir uni ces différents personnages, à l'origine d'un étonnant métissage culturel qui a comme point de départ le genre de la ballade écossaise et irlandaise. James Oswald tisse des variations sur The Bonny Boat Man, Geminiani fait pousser un délicieux contrepoint et enrichit l'harmonie du populaire Sleepy Body en inventant le cross‑over!

Cocset veille à la variété du programme en tuilant parfois pièces savantes et populaires (The Banks of Severn /Andante du Concerto grosso op. 7 no 2). Il sait suspendre le temps quand la voix du conteur aveugle O'Carolan perce dans les résonances hypnotiques de sa harpe. La virtuosité de Cocset au ténor de violon (instrument qui le passionne), celle de Guido Balestracci au pardessus de viole attestent une maîtrise formidable de cette langue italienne mâtinée d'anglicismes, et révèlent un réel amusement à faire partager des accents simples et roboratifs. Ce style anglais sentimental et grandiose, issu de la mélodie irlandaise, Les Basses Réunies le servent avec toute la somptuosité requise, en faisant vibrer les harmonies avec l'appoint d'un étonnant clavecin italien monté en boyau (The Northem Lass, Barbra Allan).

Si le voyage en terres savantes et populaires est à rapprocher du travail collectif d'un François Lazarevitch (dont l'album écossais nous émerveille, également chez Alpha), il propose cependant un bouquet de sonorités complètement personnel. Il ne manque à cette belle évocation que la parole: on la trouvera entre autres dans le très sympathique « Mongrel Stuff » du Concerto Caledonia (Linn, 2001), où les songs de Geminiani, des pièces de Barsanti et une cantate écossaise de Bocchi étaient portées par la magie du chant.            


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