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Diapason # 657 (05/2017)
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BIS 
BIS2241



Code-barres / Barcode : 7318599922416

Appréciation d'ensemble:

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Analyste:  Xavier Bisaro

Beaucoup d'admiration, mais sans Diapason d'or cette fois, pour le deu­ième programme Bach où Masaaki Suzuki mêle grands diptyques (préludes et fugues en sol et do majeur) et pièces diverses (partita sur Sei gegrüsset et deux concertos d'après Vivaldi). Le style de l'ancien disciple de Ton Koopman suffit à donner une remarquable cohérence à « son » Bach. Conduite vigoureuse de la basse, tempos vifs et maîtrisés, finesse des phrasés magnifiant la polyphonie : sans manifester un imaginaire aussi affirmé que ses maîtres hollandais, l'interprète ne se dissimule pas derrière la statue du Cantor. Son art est celui d'un miniaturiste qui, par l'intensité qu'il procure à certains détails, développe une vision très personnelle sous une apparence « objective ». 

Outre qu'elle réussit parfaitement aux oeuvres plus consistantes, la manière de Suzuki se révèle très efficace dans certaines partitions qui ont dérouté plus d'un organiste. Rare au disque comme au concert, la transcription du RV 208 de Vivaldi est ici revisitée avec un sens orchestral et une verve qui en font oublier les longueurs. 

L’autre singularité de ce Volume Il réside dans l'orgue choisi. Après un périple (sinon un pèlerinage!) à Groningen, Suzuki retrouve son port d'attache, à savoir la chapelle de Kobe où, de concerts en enregistrements, il a progressivement acquis ses galons de spécialiste de la musique de Bach. Or, l'orgue construit par Marc Garnier en 1983 est inspiré par les grands instruments français du XVIIe siècle, ce qui l'éloigne a priori de l'idéal so­nore des instruments saxons en dépit d'un pédalier à l'allemande et de pleins‑jeux aptes à la polyphonie. Aucun embarras pour autant chez l'interprète : les pièces du programme se parent ainsi des couleurs d'un récit de nasard ou de tierce, d'un dialogue sur la voix humaine, d'une basse de cromorne voire d'une fugue sur les grands‑jeux. Plutôt que de s'en remettre aux pièces inspirées par le Grand Siècle, Suzuki propose une illustration inattendue et convaincante des relations entre Bach et le goût français.            


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