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Classica # 192 (05/2017)
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OC965




Code-barres / Barcode : 4260034869653

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Analyste:  Jérémie Bigorie
 

Opéra de style vénitien incontournable du XVII e siècle, L'Orontea conte les affres sentimentales dans lesquelles est plongée la reine égyptienne éponyme. Celle-ci décide de renoncer à l'amour malgré l'insistance du philosophe Creonte, soucieux de ses devoirs dynastiques,... jusqu'à ce que l'arrivée d'un bel inconnu (le valeureux Alidoro) la contraigne à se déjuger. Bien que le chef-d'oeuvre de Cesti - qui se permet l'économie des dieux de l'Olympe, héros mythologiques et autres personnages historiques ­ puise son énergie dans un humour aussi romanesque que débridé, une attention aux pratiques alors en usage s'impose afin d'en restituer toutes les subtilités.

L'Opéra de Francfort montait l'oeuvre pour la première fois dans une scénographie truculente de Walter Sutcliffe. On s'est attaché à restituer le style vocal et l'effectif instrumental qui furent ceux de la création à Innsbruck en 1656. Dans cette nouvelle édition de la partition proposée par le musicologue espagnol Alvaro Torrente, la tessiture de Gelone alterne entre fausset et basse, ce dont Simon Bailey s'acquitte non sans difficultés. Plus convaincant apparaît l'Alidoro de Xavier Sabata, au chant particulièrement épanoui. Paula Murrihy dispense son soprano gracieux mais possède une palette d'affects sans doute trop limitée pour le rôle-titre. Louise Aller (Silandra) s'impose au contraire par sa forte présence, tant vocale que dramatique. Les autres rôles sont à l'avenant et on remarque, entre autres, la radieuse soprano colombienne Juanita Lascarro dans le rôle de Tibrino et de l'Amour. A la tête du Monteverdi-Continuo-Ensemble étoffé par un pupitre de cordes issu du Frankfurten Opern und Museumorchester, Ivor Bolton, à défaut d'obtenir la cohésion de René Jacobs, qui dirigeait et incarnait Alidoro (Harmonia Mundi, 1982), tire théâtralement profit de l'électricité propre au concert.
 


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