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Diapason # 657 (05/2017)
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Ricercar
RIC372




Code-barres / Barcode : 5400439003729

Appréciation d'ensemble:

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Analyste: Xavier Bisaro

Dans un paysage discographique frescobaldien toujours foisonnant, cette anthologie se distingue d'emblée par les instruments choisis. Plutôt que de recourir comme à l'ordinaire aux grands Antegnati, l'album visite trois exemples de la facture romaine et ombrienne. Si la composition de ces orgues diffère peu de celle de leurs aînés du nord de la péninsule, leur harmonisation leur apporte une précision et une pureté d'émission remarquables, sans diminuer toutefois leur cantabile ni leur ampleur. À cet égard, l'orgue de Santa Barbara de Rome est une révélation : huit jeux pour une majesté et une poésie irrésistibles. Captés de près, ces personnages sonores contribuent fortement à l'originalité de cet enregistrement.

Toujours à l'aise dans les méandres d'une écriture qui n'en manque pas, Bernard Foccroulle en restitue le moindre détail ‑ quelle palette de phrasés ! ‑ sans jamais se départir d'un souffle calme et puissant, celui du tactus sur lequel les édifices combinatoires de Frescobaldi prennent appui. Alors que cette musique incita plus d'un organiste à des maniérisme entravant le discours plus qu'ils ne le servent, Foccroulle atteint au contraire une évidence qui, paradoxalement, est le propre d'une vision marquante. Dernier atout de l'album: son programme glané dans l'ensemble de la production du Romain, depuis le Livre de fantasie (1608) jusqu'aux Fiori musicali (1635). L’alternance ainsi obtenue entre la polyphonie savante des capricci comme celle, plus légère, des canzone, les jeux d'invention de la partita ou de la fantaisie, et la conduite méditative des toccate constitue une parfaite introduction à l'art de Frescobaldi autant qu'une efficace démonstration philosophique. Et deux motets, clairs et suaves dans la bouche d'Alice Foccroulle, nous font patienter en attendant une intégrale du recueil de 1627 (du moins des quatorze motets complets). Les responsabilités institutionnelles passent et l'acuité musicale de Bernard Foccroulle demeure: admirable leçon de stoïcisme !



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