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Classica # 173 (06/2015)
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Harmonia Mundi
HMU807633  



Code-barres / Barcode : 0093046763367

Appréciation d'ensemble:

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Analyste: Philippe Venturini
 

Les Variations Goldberg par Gould ? Il ne s'agit pas d'un inédit de l'ermite canadien mais bien du nouvel enregistrement d'un orchestre de chambre britannique, signataire de quelques beaux disques Britten, Vaughan Williams et autres MacMillan. Thomas Gould conduit de son violon cet ensemble de vingt cordes à travers la partition foisonnante transcrite par Dmitry Sitkovetsky d'abord pour trio à cordes, puis développée à plus grande échelle. Ces deux adaptations comptent aujourd'hui une vingtaine de versions.

 

Le transfert d'une musique écrite sur deux portées pour un instrument à clavier(s) à une partition distribuée sur trois lignes (trio) ou cinq, voire plus (orchestre à cordes), permet naturellement une lisibilité supérieure de la polyphonie. Les quatre voix de la fugue de la Variation 10 le confirment : étagées sur différentes hauteurs, elles peuvent se suivre aisément. De même, les pages ornées, comme la Variation 13, dont la mélodie est confiée à un violon solo, assume pleinement son inclination italienne. Si le Britten Sinfonia adopte le plus souvent des tempos justes (Variation 26, très tonique) et réussit quelques beaux moments (Variation 25, en apesanteur, Variation 28 papillonnante), il ne peut faire oublier les limites de l'exercice.

 

Les archets n'appréhendant pas la corde comme les becs du clavecin ou les marteaux du piano, les attaques se montrent moins franches : la toccata de la Variation 14 tend à s'engluer dans le legato ou l'ouverture à la française de la Variation 16 prend des allures de musique pour film en costumes. Pas très gouldien.

  

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