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Diapason # 647 (06/2016)
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Ricercar
RIC366




Code-barres / Barcode : 5400439003668

Appréciation d'ensemble:

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Analyste: Jacques Meegens

Jehan de Lescurel demeure un mystère, rien de sa vie ou presque n'a traversé les siècles. Son oeuvre, en revanche, est conséquente : deux longs diz, et trente et une courtes chansons rythmées ‑ toutes monodiques, l'une d'elles également transmise dans une version polyphonique dont le style évoque l'ars nova naissante. Paulin Bündgen s'attelle à une quasi‑intégrale, réunissant pour la première fois toutes les chansons en une monographie, et laissant de côté les deux dits. Un livret très imprécis tente d'expliquer ces enjeux.

 

L’alignement d'une trentaine de monodies pose naturellement la question des arrangements. Céladon mise sur la richesse de l'effectif, Une flûte se contente la plupart du temps de la voix supérieure, une vièle soutient les chanteurs par de longues notes tenues, un luth égrène souvent le même arpège de quinte à vide. Harpe et percussions sont plus inventives, sans parvenir à apporter du relief à la texture (pour l'essentiel, des doublures et bourdons). Convenus, ces accompagnements amenuisent la force des mélodies plus qu'ils ne l'étoffent. Un quart des réalisations s'inspire tout de même du contrepoint de l'époque et redonne vigueur au programme. Anne Delafosse propose aussi quelques reconstitutions polyphoniques, splendides tant dans leur composition que dans leur exécution : Lescurel mériterait l'enregistrement de la totalité de sa production avec autant de richesse que De gracieuse dame amer ou Dame gracieuse et belle.

 

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