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Diapason # 658 (06/2017)
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Pan Classics 
PC10351 
Gramola 
GRAM99135
Code-barres / Barcode : 7619990103511 Code-barres / Barcode : 9003643991354

 

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Analyste: Ivan A. Alexandre

 

Trois points communs. D'abord la légèreté des effectifs  - légèreté qui, pour l'ensemble bâlois Musica Ficta confine au minuscule (huit cordes, cinq vents). Ensuite l'exclusion de toute voix britannique. Enfin une certaine vision du « baroque » fondée sur l'ornement. C'est surtout vrai, dans l'album autrichien, du ténor Michael Schade; mais dans l'album suisse tout le monde s'y met, sans trop se soucier d'esprit ou de signification.

A Bâle, Daniela Dolci prend un parti net : organiste et claveciniste, elle joint à son orchestre miniature une basse continue de parade ‑ deux clavecins, deux orgues et surtout deux théorbes, instruments que Handel n'employait plus dans ses oratorios après Saul, et qui nous transportent dès l'Ouverture de 1742 à 1670. Un choeur discret (on ne devine pas toujours quand les sopranos entrent ... ), le choix de confier tous les airs sans altos à un violon seul, un goût prononcé pour le charme et la brume, changent donc ce Messie de poche en concerto pour théorbes. Voilà au moins du singulier. Quant au plateau, on y admire un jeune ténor souple et touchant mais y déplore un falsettiste maniéré («He was despised » effrontément sentimental), une soprano limpide quoique sans étoffe, et surtout, dans les airs de basse, un bary-ténor dont la technique et l'expression relèvent du genre bouffe.

On est plus sérieux à Vienne (Klosterneuburg pour être précis, en concert le 19 mars 2016). Ruben Dubrovsky tient ses troupes d'une main experte. Le Bach Consort articule. Et, s'il ne peut rivaliser avec nos Gabrieli, Sixteen et autres Monteverdi Choir, le choeur amateur de Salzbourg connaît la musique. La mezzo italienne Gaia Petrone bataille hors registre avec pugnacité; le soprano leggiero de Hanna Herfurtner convient mieux à « Rejoice » qu'à « I know that my redeemer liveth » mais ne manque pas d'éclat ; Christian Immler, en quête de grave, prête à ses trois airs noblesse et agilité; Michael Schade coupe les cheveux en douze, voire cabotine ici ou là, mais avec quel aplomb. De ces contraires résulte un Messie soigné dans le matériau, parfois survolé dans le message. Un Messie de circonstance quoi qu'il en soit, dont la diffusion s'imposait d'autant moins que les coupes (« Thou art gone upon high », « If God be for us », « O Death, where is thy sting ? », etc.), soutenables au concert ne s'imposent nullement au disque dans une oeuvre qui excède à peine deux heures et quart.

 

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