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Diapason # 626 (07/2014)
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BIS
 BISSA2051




Code-barres / Barcode : 7318599920511 (ID450)

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Appréciation d'ensemble:

Analyste: Philippe Ramin

A peine l'intégrale des cantates achevée (cf no 625), Ma­saaki Suzuki nous livre un premier volume de concertos, avec les trois pour deux clavecins. Ces partitions témoignent de l'activité intense de Bach avec ses fils et de brillants étudiants pour divertir le public du fameux Café Zimmermann. Elles sont des adaptations de concertos pour violon (BVW 1062), pour violon et hautbois (BVW 1060), le BVW 1061, en do majeur, pouvant être considéré comme une oeuvre originale. Ce dernier nous est parvenu sous deux formes : l'une avec accompagnement de cordes, l'autre sans ‑ version ici retenue.

Entourés d'un quatuor (augmenté du traditionnel violone), le fils et le père Suzuki renouent avec l'aimable tradition familiale qui a vu naître ces compositions. Virtuosité brillante, énoncé du discours souverain: l'approche très élégante des solistes trouve un prolongement efficace dans les cordes extrêmement raffinées du Bach Collegium. Suzuki semble attaché à restituer certains effets acoustiques très nouveaux pour l'époque et qui n'ont guère trouvé de descendance. Ainsi la couleur d'ensemble est‑elle particulièrement étudiée. Les tutti mélangeant claviers et cordes présentent des textures intéressantes sur le plan expressif et un soin particulier est donné à l'impulsion rythmique: les épisodes solistes bénéficient de cette unité de conception et s'octroient une liberté savamment contrôlée où l'auditeur apprécie les échanges inspirés de Masaaki et Masato.

Renouant avec une tradition de transcription bien ancrée dans le XVIle siècle, le fils a réalisé une remarquable restitution pour deux clavecins de la Suite pour orchestre en do majeur. Eblouissant sur le plan formel, le quatre mains conserve la totalité du matériau musical et utilise le remplissage avec une grande discrétion au profit du respect de la polyphonie. Un esprit très français de l’oeuvre (énergie du détail ornemental) est préservé, et la virtuosité des parties intermédiaires habilement mise en valeur.

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