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Classica # 174 (07-08/2015)
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Code-barres / Barcode : 3760213650238

Appréciation d'ensemble:

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Analyste: Marc Vignal

 

Dans les six Sonates wurtembergeoises, composées en 1742‑1744 et parues en 1744 à Nuremberg , chez Johann Ulrich Haffner, éditeur auprès duquel il avait sans doute été introduit pas son père, Carl Philipp Emanuel Bach multiplie les effets dramatiques: points d'orgue, silences inattendus, changements de tempo, etc. En outre, l'étendue du clavier s'élargit et le discours gagne en ampleur dans ce deuxième recueil publié, juste après les six Sonates prussiennes. C'est vrai en particulier de la Sonate en si mineur, la dernière des six : son Moderato initial est un extraordinaire spécimen de fantaisie, avec ses relents de récitatif et d'ouverture à la française, ses phrases qui semblent se perdre, ses ruptures en tous genres.                                  
Bruno Procopio, qu'on entend sur un clavecin de John Philips (Berkeley 2000) aux belles so­norités, joue franchement le jeu : Carl Philipp Emanuel Bach n’est pas pour lui un musicien de salon, sa musique doit remplir l’espace. Dans l’Allegro initial de la Sonate en mi mineur, la troisième du lot mais la quatrième composée, il met en évidence ce contraste : notes répétées (en une sorte de martèlement) à une main, mélodie à l’autre. Celle dans la tonalité plutôt rare de  la bé mol majeur (no.2) est tout en relief. On n’oublie pas la récente version de Mahan Esfahani (Hyperion 2013), justement vantée dans ces colonnes, davantage « de chambre » et qui, observant un peu moins de reprises, tient en un seul CD. Reste que pour qui souhaite acquérir les seules Wurtembergeoises, la réalisation de Bruno Procopio s'impose en tout premier lieu.


  

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