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Diapason # 659 (07/2017)
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PAS1021




Code-barres / Barcode : 5425004150219

Appréciation d'ensemble:

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Analyste:  Philippe Ramin
 

Lionel de la Laurencie, dans son Ecole du violon de Lully à Viotti (Paris 1922), faisait l’apologie de Leclair mais ne boudait pas Francoeur, « musicien facile et gracieux, sa mélodie tantôt noble, tantôt alerte et pimpante fait de lui un parfait représentant du style de son temps. » Un temps qui est aussi celui de Wattau, de Chardin, de François Couperin, dont le Troisième Livre de Pièces de clavecin paraît en 1722, soit deux ans après le Premier Livre de sonates de Francoeur; et le Quatrième la même année que le Deuxième (et dernier) du violoniste.

Anaïs Chen puise six sonates dans le second. Les préludes montrent de nombreuses influences : Couperin dans la quatrième, Corelli dans la dixième, Leclair dans la deuxième.. Francoeur connaît à fond la plus piquante modernité et le creuset italien de Corelli. En revanche, la Suite de danse emprunte une ornementation et une organisation formelle françaises, avec, souvent en conclusion, un rondeau, la nouvelle forme à la mode. Anaïs Chen et ses deux compagnons traitent ces questions avec beaucoup de pertinence. Le continuo présente non seulement des types de rubato bien spécifiques, mais modifie le style de la réalisation en fonction de ces influences nationales. On notera la prestation très vivante du violoncelliste Daniel Rosin, qui ornemente à propos une ligne de courante virtuose (Sonate en mi mineur) ou modifie subtilement les reprises du rondeau en sol mineur.

Très à l'aise dans les doubles cordes ou dans les bariolages les plus échevelés, Anaïs Chen se promène avec la grâce dune funambule, le discours est toujours très incarné, la sonorité riche et ductile. Cette fine équipe chambriste se hisse, avec son deuxième disque, au rang des formations baroques d’élite.

Deux albums d’Ausonia (Calliope, Alpha) ont eu le grand mérite de mettre en pleine lumière les deux Livres de sonates : mais ils n’avaient pas vraiment su nous convaincre que l’inspiration de Francoeur est digne de la même attention que la manière plus alambiquée d’un Leclair Cette fois, la cause est entendue.                              


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