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Diapason # 627 (09/2014)
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Accent
ACC24285




Code-barres / Barcode : 4015023242852


Appréciation d'ensemble:

Analyste: Jean‑Luc Macia

Triptyque astucieux de concertos contrastés. Celui pour flûte est une rareté découverte au début des années 2000 dans la collection de la Sing‑Akademie berlinoise expédiée jadis à Kiev (seul Alexis Kossenko l'a enregistré, pour Alpha). Ecrite vers 1740 dès l'arrivée de Cari Philipp Emanuel à Berlin, l’oeuvre est déjà parcourue par les conflits harmoniques et rythmiques du Sturm und Drang. La flûte aérienne de Jan De Winne exploite parfaitement les tournures audacieuses de sa partie (Quantz et Frédéric Il ne durent guère les apprécier) mais le discours apaisé d'Il Gardellino lisse les aspérités de cette musique. C'est un peu le problème de ce disque, aux solistes brillants mais à l'accompagnement sage. Un chef n'aurait pas été de trop pour galvaniser l'ensemble.

La sonorité d'Emmanuel Balssa est irréprochable, son lyrisme parfois envoûtant, mais Anner Bylsma et Ophélie Gaillard vont plus loin dans l'expression véhémente du Concerto pour violoncelle en la mineur. Et leurs orchestres sont nettement plus affûtés et réactifs que la douzaine de cordes trop occupées ici à phraser délicatement.

Même si l'on a connu Marcel Ponseele plus exceptionnel, son jeu et sa sonorité restent limpides et émouvants. Lui aussi est un peu trahi par la fadeur d'un Gardellino très en retrait, surtout en regard de la virevoltante version de Ku Ebbinge et Koopman (Erato). Le couplage est le meilleur atout d'un album impeccable mais lassant.                
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