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Diapason # 627 (09/2014)
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Christophorus
CHR77373


Code-barres / Barcode : 4010072773739

Appréciation d'ensemble:

Analyste: Denis Morrier

On avait apprécié le premier enregistrement du Concerto Romano (« Luther in Rom », cf. no, 612). L’ensemble poursuit son exploration des répertoires romains méconnus de la Renaissance et du premier Baroque. Il se penche cette fois sur les compositions dévotionnelles pour la première Congragazione dell'Oratorio, fondée par saint Philippe Neri en l'église Santa Maria in Vallicella de Rome. Dans cette institution se sont développées, durant la Renaissance, de nouvelles formes musicales para­liturgiques qui susciteront l'éclosion de l'oratorio au milieu du XVIIe siècle. Alessandro Quarta alterne avec goût les polyphonies savantes et les laudes d'inspiration populaire, le contrepoint renaissant des madrigaux spirituels et le style moderne des cantates morales. Les effectifs et les modes d'interprétation épousent cette variété. Les laudes sont chantées a cappella par des voix masculines généreusement vibrées, mêlant registre de gorge et timbre nasal, à la manière des polyphonies traditionnelles. A cette ferveur franche s'opposent les exécutions raffinées des madrigaux et des cantates, où scintille le soprano de Monica Piccinini, par ailleurs membre éminent du Concerto Italiano. Distinguons Luca Cervoni, ténor au timbre de velours dans la suave aria d’Anerio, Toma la sera bruna.
 

Des canzone et sinfonie en stile moderno, aussi intéressantes que méconnues, et tirées d'un recueil manuscrit rédigé à Rome vers 1604, complètent ce tour d'horizon. Ces superbes « musiques pour les nécessiteux » de Rome sont loin d'être miséreuses.
 

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