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Diapason # 649 (09/2016)
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Aeolus 
AE10256



Code-barres / Barcode : 4026798102562

Appréciation d'ensemble:

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Analyste: Jean‑Luc Macia

Le succès des quinze Sonates du Rosaire ne se dément décidément pas : quatre versions en février dernier (cf. no 641), une en avril (cf. no 643), plus une sixième aujourd'hui qui est, ce n'est pas banal, la cinquième en SACD ! L’ampleur d'un cycle proprement incomparable semble attirer les interprètes et son projet spirituel attise leur imagination. Les quinze sonates sont‑elles autant de scènes dramatiques ? de tableaux moins descriptifs que symboliques, aux codes parfois perdus ? de supports à la méditation ? Éternel débat. Les évocations du calvaire du Christ et de l'apothéose de la Vierge recourent souvent à des séries de variations et des mouvements de danses. L'interprète doit en outre s'accommoder des pièges de la « scordatura », qui modifie l'accord des cordes à chaque sonate.

Hélène Schmitt aborde le cycle avec une magnifique expérience du répertoire italien et allemand du temps de Biber, illustrée par plusieurs disques majeurs, parus chez Alpha. Un peu comme Rachel Podger en février, elle semble hésiter entre une éloquence ouvertement virtuose (dimension soulignée par la proximité des micros) et l'approfondis-sement spirituel. Le prélude initial déploie à un rythme très retenu des coloratures complexes. A l'inverse, les impacts de la flagellation (Sonate VII) puis de la crucifixion (X) sont francs, tendus, presque clinquants. Ce sont des mouvements à variations dont le dosage, les crescendos et les accelerandos sont parfaitement réalisés par Hélène Schmitt. On en dira autant du portement de la Croix (IX) dont les gradations expressives se révèlent idéales. A d'autres moments (Sonates lV et XIV, plusieurs danses), un zeste de raideur dans les coups d'archet nous fait décrocher. La compensation vient de passages très théâtralisés : la Résurrection, bouleversante par son débit haché, ou la Pentecôte, avec ses staccatos puissants, qui figure une sorte de sidération devant la descente de l'Esprit‑Saint.

La valeur ajoutée de cette version tient ‑ comme tous les disques d'Hélène Schmitt ‑ à la qualité formidable du continuo, entre autres le claviorgan débridé de François Guerrier et le luth (ou le théorbe) de Massimo Moscardo (cf l'aria de la plage 2 du premier disque).


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