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Diapason # 628 (10/2014)
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Harmonia Mundi
 HMC902193




Code-barres / Barcode : 3149020219324
(Classica ID451)

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Analyste: Gaëtan Naulleau

La prise de son peut étonner : mate et peu flatteuse, mais accordée au jeu ciselé de l’équipe d’Amandine Beyer. Nos meilleurs clavecinistes n’ont plus rien à apprendre dans l’art d’inscrire le moindre « pincé » dans un scintillement d’ensemble. Les ornements ne manquent pas sous la plume de Couperin, Beyer n’en retranche pas un et en glisse encore çà et là… Les variations de texture, ajustées par un continuo exceptionnel, apparaissent nettement sous ces micros. Avec si peu de réverbération, le « petit coup d’archet » bref à la française pourrait s’assécher ou s’essouffler, mais avec nos experts, la phrase n’en finit pas de rebondir sur les ressorts légers de la danse.
Le programme est habile : d’abord une des toutes premières sonates françaises (La Superbe, vers 1690), en conclusion La Sultane (palette sombre à deux violes, humeurs graves, emportements ombrageux). Entre les deux, les Les Apothéoses. Mais pourquoi celle de Lully avant Corelli ? Ce n’est pas la chronologie qui nous embarrasse (Corelli 1724, Lully 1725) mais le scénario autour duquel François Couperin brode les deux œuvres : l’Apothéose de Corelli figure son arrivée au pied du Parnasse, sa « bonne réception », le violoniste buvant à la source d’Hippocrène, s’endormant puis réveillé par les muses ; dans l’Apothéose de Lully, Corelli « et les muses italiennes » feront un accueil « doux et agard » au surintendant, et finalement les deux maîtres trouveront une entente cordiale dans une ouverture et une sonate, persuadés que « la réunion des goûts français et des goûts italiens doit faire la perfection de la musique ».
Pourquoi donc intervertir ? Peut-être parce que le début de l’Apothéose de Corelli montre Gli Incogniti légèrement nerveux, loin du lyrisme voluptueux que Monica Huggett et Chiara Banchini distillaient en quelques notes avec Savall (Astrée, 1986). Bémol sans conséquence pour un accomplissement technique et musical exceptionnel .


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