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Classica # 177 (11/2015)
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Ondine
ODE12732




Code-barres / Barcode : 0761195127322

Appréciation d'ensemble:

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Analyste: Michel Le Naour

 

Le pianiste Lars Vogt aborde les Goldberg comme une totalité, intégrant le microcosme éclaté des variations dans un macrocosme unitaire fortement structuré et d’une profonde intériorité. Son interprétation réalisée avec une maîtrise consommée prend le temps de flâner (Variation n° 19), de savourer la polyphonie, de mettre en avant l’interdépendance des voix, de dégager un arrière plan poétique (Variation n° 25) sans craindre les célestes lenteurs. Le sentiment épuré le dispute à l’économie de moyens et le sens du rythme à celui de la construction (fugue de la Variation n° 16). Dans une certaine mesure, cette lecture s’inscrit dans le sillage d’András Schiff, l’un des modèles dont Vogt se réclame dans la notice. La simplicité de ton, la retenue dans l’expression (l’utilisation économe de la pédale) ne signifient en aucune manière l’abandon de la dynamique et du caractère virtuose de cette partition emblématique (Variation n° 20). L’équilibre et la transparence des lignes musicales, la perfection stylistique toujours au service du texte rendent cette exécution éminemment attachante. Elle occupe sans nul doute une place de choix dans une discographie où trônent, indéracinables, les versions légendaires et contrastées de Gould (à deux reprises) et Turek pour les anciens, de Dershavina, Koroliov et Perahia pour les modernes.
 

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