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Diapason # 651 (11/2016)
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Warner Classics 9029594416




Code-barres / Barcode : 0190295944162

Appréciation d'ensemble:

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Analyste: Jean‑Luc Macia

 

Elle boycottait les studios depuis une quinzaine d'années. A soixante‑huit ans, Kyung Wha Chung y revient avec les sonates et partitas pour vioIon solo de Bach, qu'elle rêvait d'enregistrer, écrit‑eIIe, depuis soixante ans ! En fait, la violoniste coréenne avait gravé la deuxième partita et la troisième sonate en 1974 pour Decca et n'avait pas poursuivi.

La technique et la forme sont toujours là. Le jeu est propre, l'allant inchangé. Sans chercher à imiter les baroqueux, Kyung Wha Chung a évacué les élans romantiques et les legatos qui caractérisaient son ancienne gravure : sa sonorité est plus incisive, son jeu mieux articulé, avec des phrasés plus détachés. Compte tenu de l'expérience accumulée durant sa formidable carrière, on n'est pas surpris de jouir ici de beaux moments: l'étincelante Corrente et son double de la BVW 1002, joués à toute allure sans faillir, les fugues en général, d'une lisibilité parfaite, la gigue de la BW 1004 joliment balancée, et la verve qui parcourt le Preludio de l'ultime partita nous rappellent quelle grande virtuose elle demeure.

À d'autres moments (dans les deux sarabandes par exemple ou dans le Largo de la BVW 1005), une métrique trop mécanique contraint son chant. Et la Chaconne, à la structure exemplaire, est débitée d'une manière implacable, sans la grande respiration qui porte les visions majeures de ce mouvement.

On s'est amusé à comparer la lecture de Kyung Wha Chung avec de jeunes consoeurs ayant brillé dans ces pages depuis une décennie : pour la variété des couleurs et des phrasés, la championne est Julia Fischer (malgré une Chaconne qui ure dure trois ou quatre minutes de plus chez ses concurrentes) ; pour l'inventivité et l'originalité tant rythmique que sonore, la palme revient, sur violon baroque, à Amandine Beyer ; pour la subtilité technique et le lyrisme, on se tournera d'abord vers Isabelle Faust. Les admirateurs de Kyung Wha Chung ne seront assurément pas déçus par sa prestation, qui dévoile un talent intact, mais pour Bach ses jeunes rivales auront notre préférence.

 


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