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Diapason # 664 (01/2018)
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Hyperion
CDA68184




Code-barres / Barcode : 0034571281841

Appréciation d'ensemble:

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Analyste: Philippe Ramin

 

Poursuivant son exploration des cinq cent cinquante‑cinq sonates, Angela Hewitt pioche, aussi bien dans les Essercizi publiés en 1738 que dans l'ensemble des recueils de Parme et de Venise, « mis en ordre » au XXe siècle par le claveciniste américain Ralph Kirkpatrick.

La pianiste canadienne, comme dans le premier volume, trace un programme tout en contrastes. On pourrait s'étonner du choix d'un grand Fazioli pour de telles miniatures, mais l'instrument, réglé sur mesure pour elle, répond à la plus légère sollicitation et ne laisse apparaître ni dureté ni brillance particulières (un émerveillement, comme dans les Variations Goldberg saluées l'an dernier par un Diapason d'or).

La Sonate K 491 ouvre le bal en dévoilant la teneur du propos, à savoir une noblesse sans lourdeur, une attention au chant de tous les instants.

Dans la virtuosité la plus échevelée (K 24), les notes répétées ont une qualité presque liquide, les tierces rapides combinent direction et velours du legato. Le jeu perlé (K 377) ne souffre aucune affectation. Voilà un Scarlatti à la fois aristocratique et joueur, un voyou déguisé en prince. L’interprète excelle dans les pièces de mouvement modéré comme cette fugue sur un thème chromatique descendant (K 58), dont le développement est admirablement conduit. La barcarolle tout en demi‑teintes de la K 429 (on comprend le rapprochement avec Chopin souvent évoqué) fait valoir un geste musical très souple: l’organisation agogique est superbement efficace. . . Attentive aux bizarreries harmoniques du fantasque Italien, Hewitt traduit les errances de la
K 426,
les fragmentations d'un discours qui peine à trouver son centre tonal. Une curiosité, le couple « Capriccio » (K63) et « Gavotta » (K64), qui tient autant du père (Alessandro) que du jeune Handel , nous mène vers le genre du concerto grosso.

Passant d'un genre à l'autre avec aisance tout en peaufinant une sonorité raffinée, Angela Hewitt propose une lecture qui, en s'émanci-pant des tics du piano moderne, se rapproche sensiblement de l'univers rhétorique du pianoforte.


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