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Diapason # 640 (11/2015)
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RIC359




Code-barres / Barcode : 5400439003590(ID559)

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Analyste: Denis Morier

Avec un double album riche en inédits, joint à un véritable livre aux textes passionnants, Leonardo Garcia Alarcon nous invite à redécouvrir de fond en comble un auteur que l'on croyait connaître : quarante extraits (scènes et airs) nous font voyager dans vingt‑sept drammi per musica de Cavalli, depuis les Nozze di Teti e di Peleo (1639) jusqu'à l'ultime Éliogabalo (1667).
Les procédés d'interprétation mis en oeuvre par le chef argentin sont exemplaires: un large groupe de basse continue avec harpes, luths et claviers, et les cordes soyeuses de l'ensemble Clematis guidé par Stéphanie de Failly (qui illumine avec charme la sinfonia de l'Orione). Rien ne vient troubler l’efficacité de l'écriture dramatique. Les parties originales sont respectées, le chant s'épanouit dans un discours sans fioriture ni décoration superflues. Le continuo épouse le plus naturellement du monde son rubato, amplifie ses inflexions expressives sans jamais tenter d'occuper le devant de la scène.
La diversité de l'anthologie est néanmoins tempérée par le principe du récital  - uniquement des pages pour un ou deux sopranos, détachées de leur contexte. Voix franche, déclamation puissante et subtile doublée d'un phrasé suave: Mariana Flores est l'atout maître de cette entreprise. Tour à tour poignante, charmeuse, ingénue, impérieuse, elle visite en caméléon une galerie de personnages revivifiés avec autant d'autorité que de raffinement. On n'oubliera pas de sitôt les accents déchirants qu'elle prête à la déploration d'Adelante (Serse), ni la somptueuse aria de Didone (Re de Getuli altero), au caractère élégamment dansant, et surtout à l'expression méticuleusement instable, soumise aux fluctuations des affeti.
Les extraits des opéras les mieux connus sont les maillons... les moins forts de l'album, On reste de marbre devant la scène d'incantation de Médée (Giasone) ; Anna Reinhold n’a ni la stature ni le grave qui pourraient concurrencer Gloria Banditelli (avec Jacobs, HM) ou Katarina Bradic (Sardelli, Dynamic). De même, les extraits d’Ercole amante souffrent de la comparaison avec les deux intégrales existantes: la Junon plus pathétique que fulminante de Mariana Flores ne saurait rivaliser avecYvonne Minton jadis (avec Corboz Erato) ou Anna Bonitatibus plus récemment (version Bolton, Opus Arte).

Mais le double album vaut comme un tout, une invitation au voyage qui s'achève en apothéose sur le sublime ensemble final de L’Eliogabalo. Apothéose, et prélude : Leonardo Garcia Alarcon entrera dans la fosse du palais Garnier en 2016 avec cet Eliogabalo, et notamment Franco Fagioli.

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