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Diapason # 651 (11/2016)
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Alpha965




Code-barres / Barcode : 3760014199653

Appréciation d'ensemble:

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Analyste: Sophie Roughol

 

Le jeune Galilei Consort a les honneurs d'un premier enregistrement publié par un label prestigieux ‑ mais au risque d'une prise de concert, à Versailles. Fondé par Benjamin Chénier, premier violon de plusieurs ensembles baroques, il se consacre au XVIIe siècle italien, et fête l'année Louis XIV par cette reconstitution imaginaire de la cérémonie organisée par l'ambassadeur de France à Venise en 1638, pour la naissance tant attendue du futur souverain. L'idée est moins neuve que l'ensemble, puisque Konrad Junghänei grava des « Vêpres solennelles » sur le même thème et avec le même compositeur vedette, en 2008, pour Harmonia Mundi.

La messe de Rovetta écrite pour l'occasion, qui ne comporte qu'un Kyrie, un Gloria et un Credo, est introduite par une belle Toccata de G. Gabrieli, complétée des Sanctus et Agnus de Giovanni Antonio Rigatti (datés de 1640... deux ans plus tard) et de petits motets ou pièces instrumen­tales de Rovetta, Rigatti mais aussi Bassano et Monteverdi. Ce sont d'ailleurs les deux Monteverdi, deux Christe adoramus Te (à 5 instrumen­tai et à 6 vocal), qui assignent Rovetta à sa juste place : celle d'un habile compositeur dont la carrière se déroule exclusivement à San Marco dans l'ombre du grand homme, comme instrumentiste puis assistant et vice‑maestro à partir de 1627, jusqu'à devenir maître de chapelle à la mort de Monteverdi.

Envisagé comme une messe mariale, le programme de Chénier a sa cohérence, même si on peut regretter l'absence du beau Magnificat à 8 de Rovetta qui figurait dans les « Vêpres solennelles » de Junghänel. La courte messe concertante de Rovetta, pour deux violons et basse continue, alterne rapidement les sections solistes, avec des changements continuels de distribution vocale et d'allure, et les ritournelles et tutti homophoniques : cette versatilité éprouve un ensemble à la cohésion parfois fragile (doxologie du Credo). On aurait aussi aimé plus de panache dramatique, de liberté agogique (la chaconne de Rigatti s'alanguit et s'épuise), d'opulence.


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