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Diapason # 641 (12/2015)
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Brilliant Classics
95044BR




Code-barres / Barcode : 5028421950440

Appréciation d'ensemble:

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Analyste: Roger‑Claude Travers

Première gravure sur instruments anciens du vilain petit canard des opus vivaldiens publiés à Amsterdam. Même Hogwood, avec l’Academy of Ancient Music, fit l'impasse dans son cycle inachevé. Méfiance en partie justifiée, car cet étrange Opus 7 est une opération commerciale organisée par le Batave Estienne Roger. La musicologie doute sérieusement de la paternité de cinq concertos : les nos 1 et 7 pour hautbois, et les nos 4, 8 et 9 pour violon. Que Vivaldi n'ait jamais renié cette édition laisse pourtant entendre que les douze manuscrits qu'il a probablement envoyés ont bien été publiés... répartis entre l'Opus 7 et divers recueils collectifs, rendus attractifs par le seul nom de Vivaldi. Parurent ainsi entre 1715 et 1721 les RV 195, 220, 364, 275 et 338 qui, joints aux pages authentiques de l'Opus 7 (nos. 2, 3, 5, 6, 10, 11 et 12), forment un ensemble cohérent.

Une audition sélective, zappant les apocryphes, s'impose. L'intention du Rosso apparaît alors clairement: si la substance des tutti ne diffère guère de La stravaganza (1714), la ligne soliste des mouvements rapides, riche en figures virtuoses et traits spectaculaires à peine soutenus par l'accompagnement, montrent le « célèbre violoniste » en représentation. Le Concerto no 11 n'est d'ailleurs que la version simplifiée pour l'édition du « Grosso Mogul », son cheval de bataille. Synonymes de liberté pour l'interprète, les mouvements lents Grave en style récitatif sont favorisés.

Archets souples et affûtés, basse continue variant textures et expressions, L’Arte dell'Arco se montre inspiré. Federico Guglielmo, doué d'une imagination ornementale inépuisable, n'est jamais aussi bon que dans la méditation lâche d'un Largo. Le minutage est bien chiche; pourquoi ne pas avoir complété cet Opus 7, déjà recommandable en l'état, par les concertos édités séparément ?

 

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