Texte paru dans: / Appeared in:
*


Diapason # 663 (12/2017)
Pour s'abonner / Subscription information


Channel Classics
CCSSA39217




Code-barres / Barcode : 723385392170

Appréciation d'ensemble:

Outil de traduction (Très approximatif)
Translator tool (Very approximate)
 

Analyste: Olivier Fourés
 

Quatre imposantes sonates en mineur ‑ deux de Veracini, une de Tartini et une de Pisendel (attribution discutée) ‑ sont encadrées par deux brefs moments vivaldiens en majeur: la délirante Sonate op. 2 no 2 et le Grave de la Sonate RV 6, dédiée à Pisendel. Structure surprenante. Comme si on voulait défendre que la densité passionnelle du langage italien venait de et allait vers la lumière.

Les notes de présentation, maladroites (n’est pas Alejo Carpentier qui veut), inventent une discussion entre les quatre compositeurs et font trôner en grand gourou l’aîné de la bande, Vivaldi, musicien plusieurs fois honoré par Rachel Podger, notamment avec une Stravaganza de référence (Channel Classics) et une autre sonate de l'Opus 2 (la no 12, Linn). 

En apéritif, la canaille sonate de Vivaldi, prodige de synthèse d'atmosphères et de simplicité. Elle ouvre tant de portes qu'on a du mal à croire qu'elle soit bien plus brève que le seul Andante cantabile de Tartini qui lui succède (plus de huit minutes !). A partir d'ici, tout prend du poids et du sérieux: les bougonnes danses populaires de Tartini, les « Grandissima gravità » de Veracini (l’expression est issue de l’Adagio assai de l'Opus 2 no 5, qui reprend d'ailleurs la Sonate RV 26 de Vivaldi), ou les labyrinthes de la sonate attribuée à Pisendel (cette sonate anonyme, d'abord attribuée à Bach, pourrait être un assemblage de plusieurs plumes). Le retour à Vivaldi, diaphane, constitue un excellent digestif Rachel Podger, aussi spirituelle que lyrique, en transe ou méditant, l'archet bien à la corde ou peignant les harmoniques, fait face à ces ténèbres avec une telle spontanéité, qu'elle rend unique chacune de ces pages, et met magnifiquement en valeur le clair‑obscur de cette musique italienne. 

Le Brecon Baroque divague avec elle, et on se demande si l'accent qui manque à « Gravità » sur la pochette ne se serait pas également envolé...


Sélectionnez votre pays et votre devise en accédant au site de
Presto Classical
(Bouton en haut à droite)

Pour acheter l'album
ou le télécharger


To purchase the CD
or to download it

Choose your country and curency
when reaching
Presto Classical
(Upper right corner of the page)

   

Cliquez l'un ou l'autre bouton pour découvrir bien d'autres critiques de CD
 Click either button for many other reviews