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Diapason # 630 (12/2014)
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CPO 777874



Code-barres / Barcode : 0761203787425

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Appréciation d'ensemble:

Analyste: Jean-Luc Macia

Créée en 1764, cette Mort du Sauveur, est la première des dix cantates sur la Passion écrites par Hertel à la cour des princes de Mecklembourg‑Schwerin. L'auteur du livret, Johann Friedrich Löwen, admirait Der Tod Jesu de Graun, qui triomphait en Allemagne depuis sa création neuf ans plus tôt. On n'y trouvera pas d'Evangéliste, de turbae ni de description des dernières heures du Christ, mais une succession d'arias, ponctuées de quelques choeurs et chorals, et décrivant les sentiments des croyants et des pécheurs. Comme chez Graun, le tableau de la Passion s'inscrit dans une dominante sereine: à l'âge des Lumières triomphantes, c'est un Dieu bienveillant qui promet notre rédemption à travers celle de Jésus. Les contrastes entre tristesse et joie sont adoucis, sans rupture ; les airs peignant, en principe, le désarroi du fidèle devant les tourments de Jésus s'écoutent sans grande émotion. Tout au plus note‑t‑on les frémissements expressifs du duetto soprano‑ténor (plage 13) à la tournure moins affectée, ou quelques récitatifs plus dramatiques (plage 20). La soprano, pour chanter la mort vaincue dans le dernier air, tricote des vocalises à la manière de l'opéra italien : Berit Solset s'en tire avec bravoure alors qu'elle n'était pas toujours d'une précision tonale parfaite jusque‑là. Bon ténor, basse correcte, orchestre aux jolies irisations mais choeur laborieux, et direction sans flamme. Cela dit, à quoi servirait­-elle ici ?

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