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Diapason # 664 (01/2018)
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Appréciation d'ensemble:

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Analyste: Jean‑Luc Macia
 

Un Bach spontané mais pas toujours cohérent. Voilà ce que propose Boris Begelman, formé à Moscou (notamment avec Sinkovsky) et en Italie (sous la houlette d'Onofri) il a joué avec Antonini, Curtis et Dantone. Il s'était, il est vrai, très tôt intéressé au violon baroque, et son Moitessier du XVIIIe siècle n'est pas un moindre atout. Il affirme dans la notice avoir bien médité sur ces sonates et partitas puis s'être lancé dedans sans a priori, comme hypnotisé par la partition.

Cette rhétorique antidogmatique (pardon pour l'oxymore), cette approche très directe nous valent une lecture aux affects contrastés, avec de beaux moments. Reste qu'il est difficile de déceler ici une ligne directrice, une vision qui ferait sens pour chacune des oeuvres. On peut goûter le côté improvisé (I’Adagio), les élans et la rigueur (la fugue !) de la première sonate puis passer par toutes sortes d'impressions. Prenez la Partita BVW 1002: les « doubles », sans volubilité ornementale, sont pour la plupart plus raides et gourmés que ce qui les précède, à l'exception du Presto succédant à la Courante, tellement rapide que l'oreille peine à discerner les notes dans le flot. Les raffinements de la BVW 1003 sont assez convaincants, avec des lignes dépouillées, sans artifices, choix qui n'est pas reconduit dans les mouvements des autres oeuvres au risque même d'approximations (I’Adagio ouvrant la BVW 1005).

Les quatre premiers morceaux de la Partita no 2 (une Sarabande très théâtrale et une Gigue frénétique) semblent nous mener idéalement à la grande Chaconne. Hélas, celle‑ci apparaît survoltée, voire survolée. En onze minutes seulement, entend­elle assurer un retour à l'énergie fondamentale de la danse, imperceptible dans tant de versions de ce monument ? Elle y perd surtout ses pleins et déliés, la minceur du relief abrasant tous les moments forts.

Pourtant Begelman sait dessiner les contours irréguliers de la Loure et les accents ludiques de la Gavotte en rondeau dans l'ultime partita, prouvant qu'avec un peu plus de constance (et de maturité ?), il aurait pu nous offrir une intégrale de premier choix.

 


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