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Appréciation d'ensemble:
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Outil de traduction (Très approximatif) |
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Analyste:
Philippe Venturini La pianiste russe Varvara offre une lecture du maître allemand tout en contrastes et sensibilité.
Bach, évidemment.
Scarlatti, bien sûr. Rameau et même Couperin, aussi. Alors que ces deux
derniers utilisent un langage tellement pensé pour le clavecin, sa sonorité, son
articulation et son éloquence, ils figurent désormais sur les pupitres des
pianos. Étrangement Haendel reste négligé. La réputation de sa musique,
présentée comme inférieure à celle des susnommés Bach et Scarlatti, est sans
doute responsable de cette désaffection. Cela n'avait pourtant pas empêché
Glenn Gould (Sony Classical, 1972) de s'y intéresser, ni Eric Heidsieck (La Voix
de son maître, 1957, 1964, puis Cassiopée, 1974 ‑1977), Sviatoslav Richter et
Andreï Gavrilov (EMI, 1979) et, plus récemment, Evgeni Koroliov (Profil Edition
Günter Hänssler, 2006) et Racha Arodaky (Air Note, 2009). Varvara (Nepomnyashchaya)
a décidé, elle aussi, de se pencher sur cette musique et a pioché dans les
recueils de 1720 (HWV 429, 430 et 432) et de 1733 (HWV 441). Conforme à ce que
pouvait laisser attendre son précédent récital, consacré à Mozart (CHOC, voir
Classica no 93), le jeu de la pianiste russe conjugue maîtrise digitale,
netteté des plans, lisibilité de la basse et lyrisme de la mélodie. Moins
abstraite que celles de Gould et Koroliov, son interprétation se montre
toujours attentive au caractère du tempo et de l'expression selon les danses, à
la délicatesse du toucher et à la rondeur du son, fort bien mises en valeur par
la technique d'enregistrement. On suit alors le pas ailé mais décidé des
gigues, on s'abandonne à la grâce des courantes et au charme des variations
(l'inusable « Harmonieux for geron », la gavotte de HVW 441). Et on se convainc
que Haendel a sa place au piano. |
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