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Appréciation d'ensemble:
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Outil de traduction (Très approximatif) |
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Analyste:
Gaëtan
Naulleau Le tapis jaune et brun suspendu en bord de loggia, le ramier, le paon et l'oiseau en cage (empruntés à Crivelli) se sont envolés de la couverture au profit d'un portrait de Skip Sempé il y a vingt ans, mais le Diapason d'or qui accueillait l'album de 1997 ne brille pas moins sur sa métamorphose. Paradizo prend le relais d’Astrée pour nous rendre l'une des plus hautes réussites de cet « Américain à Paris » passé par la Hollande, et révélé à lui‑même par les questionnements dont Gustav Leonhardi faisait le coeur de son enseignement. C'est d'ailleurs un ancien instrument de son maître (copie d'un modèle italien par Skowroneck... en 1959) que Skip Sempé touche ici, au fil d'un parcours minutieusement tracé dans la production pour clavier et pour consort (violes, flûtes, ou les deux mélangées) de William Byrd. Jean‑Luc Macia y fêtait un « itinéraire initiatique". Il faut l'écouter d'une traite pour savourer la démonstration de Sempé et ses enchaînements audacieux, comme cette transition entre une doucereuse Pavan Mille Regretz aux flûtes et une autre pavane où Sempé montre une incroyable liberté de ton, d'agogiques et d'élans, qui fait frémir cette musique de chatoiements inespérés ... La surprise de ce ton nouveau dans l'interprétation des virginalistes anglais est bien passée, le savoir‑faire qui distinguait alors le Capriccio Stravagante (lyrisme déclamatoire, palette, souplesse rythmique du jeu collectif) a semé à tous vents, mais la conclusion de Jean‑Luc en 1997 tient toujours. « Le meilleur disque pour jamais conçu et réalisé sur l'art instrumental de Byrd. » Une chose tout de même a changé, le recul des années a rendu évident ce qui paraissait hier négligeable : tout ce qui, dans le panache teinté de désinvolture cher à Skip Sempé, relie son jeu à l'art du caprice noble dont Gustav Leonhardt fut, dans ce répertoire, le champion. |
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