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Outil de traduction (Très approximatif) |
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Analyste:
Loïc Chahine Continuiste apprécié pour sa solidité doublée de finesse, André Henrich consacre son premier disque solo à François Dufaut, quarante ans après celui d'Hopkinson Smith (Astrée, 1977). Il aura fallu, entre-temps, glaner les pièces dispersées dans des anthologies (notamment « La Belle Homicide » de Rolf Lislevand) pour prendre la mesure de ce contemporain des Gaultier et Gallot (donc de Louis Couperin, Moulinié, Philippe de Champaigne). Fut-il élève du premier ? Dufaut s'inscrit, en tout cas, dans l'école de luth qui fleurit au siècle de Louis XIII et de Mazarin, et qui aura tant d'influence sur les clavecinistes à venir, avec ses mélodies qui se répondent entre les voix et son « style brisé » tendant à faire sonner successivement des groupes de notes de conception plutôt verticale. De là, cette texture particulière à la musique française, exigeante pour l'interprète, qui doit y dessiner une direction, comme pour l'auditeur, qui doit en saisir chaque inflexion. André Henrich présente les pièces, « dans le plus simple appareil », et sa lecture tire profit d'une absence de pose pour sonner avec franchise, voire en toute droiture devant l'économie de moyens expressifs. dé I'écriture (l'Allemande en do mineur). Il excelle à faire avancer d'envoûtantes sarabandes sans s'alanguir et à les rendre aussi enchanteresses que les courantes, enlevées avec une élégance sans compas. Cette absence de langueur culmine dans une fluidité et une virtuosité inattendues, manifestes dans les traits rapides (Prélude en ré mineur) comme dans l'ornementation (Gigue en fa majeur). La Superbe étonne par la vigueur des attaques et des contrastes. La Cavalière déploie une charmante veine mélodique, quand la Pavane en sol mineur, déchirée et contenue rappelle au sérieux. Le Tombeau de Blanrocher manque-t-il un peu de mystère ? Le tempo choisi laisse penser que l'interprète y cherche autre chose, sans nous convaincre, en fin de compte. Le bémol pèse peu sur un album aussi séduisant par sa poésie que par sa revigorante vivacité. |
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