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Diapason # 665 (02/2018)
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Hyperion
CDA68216




Code-barres / Barcode : 0034571282169

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Analyste: David Fiala
 

Promoteur aujourd’hui sans égal des polyphonies franco-flamandes de la Génération après Josquin, Stephen Rice construit également un cycle discographique des contemporains du prince des musiciens. Après Mouton, Brumel et La Rue, c’est au Gantois Jacob Obrecht qu’il s’attèle, avec un programme entièrement inédit en dehors du vaste Salve regina introductif, jadis mémorablement gravé en ouverture du premier récital de la Capilla Flamenca, et par bien d’autres.  

Alors même que l’importance et la qualité des trente messes d’Obrecht est reconnue depuis longtemps, à peine une demi-douzaine ont été enregistrées par les meilleurs (Tallis Scholars, Clerks’ Group, Oxford Camerata, Cappella Pratensis, Diabolus in Musica), pas toujours de façon irréprochable. Il faut donc encore rendre grâces à l’A:N:S Chorus, bel ensemble masculin hongrois à l’existence trop brève, de nous en avoir prodigué dix en quatre CD au début des années 2000. Dans ce contexte, le programme de Rice laisse un peu perplexe : la mystérieuse messe « des grecs », composée sur un cantus firmus d’origine inconnue, laisse certes parfaitement entendre la patte du maître et ne manque pas de fulgurances, comme les appels en écho sur « Jesu Christe » à la fin du Gloria (qui reviennent à la fin du Credo). Elle n’en est peut-être pas pour autant des plus incontournables.  

Le chant du Brabant Ensemble, avec ses sopranos et altos féminins, est toujours aussi cristallin, comme dans le Salve regina aux tessitures aiguës. Rice confirme sa science du tempo juste, du dessin des lignes individuelles et sa maîtrise de la grande forme par des dynamiques affirmées. Si ce récital exigeant n’est sans doute pas encore le programme de référence qui fera découvrir Obrecht au grand public, il regorge de découvertes qui combleront les connaisseurs, à l’image d’un magnifique Mater patris à cinq voix, de douze minutes, dont une voix perdue (qui empêchait son exécution jusqu’à récemment) a été reconstituée par des musicologues de l’université de Tours.

 

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