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Diapason # 665 (02/2018)
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Analyste: Luca Dupont-Spirio

ll en faut peu pour faire aimer Theodora. À peine effleurée, la partition libère la poésie sans équivalent du dernier Handel, où le sentiment ineffable de la langue anglaise transcende le vocabulaire musical imposé par l’époque. Entre les vagues chorales et les profondeurs troubles des airs, un torrent emporte tout dans ce drame à la fois rituel et intime, celui du sacrifice au nom de la foi et de la pureté. Beaucoup de grâce pour peu de prouesses : une aventure gratifiante à coup sûr, pour l’interprète comme pour l’auditeur. Riche d’une douzaine de versions, la discographie reste dominée par la captation (vidéo) live à Glyndebourne de la mise en scène réglée par Peter Sellars, William Christie dirigeant l’Orchestra of the Age of Enlightenment (DVD Warner, 1996). Ni Christie (en studio) à la tête des Arts Florissants, ni Harnoncourt, ni McCreesh ne remplacent la puissance du spectacle et une distribution superlative – Upshaw, Daniels, Olsen, Croft, Hunt. Cette nouvelle proposition de Ralf Otto, qui ampute l’oeuvre d’environ une heure de musique par la suppression d’airs ou de da capo, voire de scènes entières, n’apporte pas grand-chose. Si l’élan vigoureux du geste permet à la partition de déployer ses charmes, les textures, la ligne, les transitions reçoivent peu d’attention. Le Choeur Bach de Mayence rayonne sans changer de lumière ou d’articulation – exception notable, « He saw the lovely youth », remarquablement dramatique. Parmi les solistes également, le relief nous manque. La délicatesse d’Hana Blazikova possède peu de nuances, que  les premières mesures de « Fond flatt’ring world » épuisent déjà, et l’exclamation sur « Oh, worse than death » fait modérément frissonner. Autour d’elle, des chanteurs honnêtes mais sans éclat – Irene aux couleurs tièdes, Didymus en mal d’ardeur – se laissent porter par la beauté de l’oeuvre plus qu’ils n’y impriment leur marque. Pour une Theodora bouleversante, retour au duo Christie/Sellars, et pour rendre justice à Otto, rappelons son extraordi-naire Oratorio de Noël, disponible au sein de nos Indispensables.

 

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