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Outil de traduction (Très approximatif) |
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Analyste:
Loïc Chahine Philippe Pierlot a entrepris de graver sous son propre label une vaste anthologie de pièces pour violes de Marais. Elle comptera cinq volumes, un par Livre. Du cinquième, il est loin de négliger les pages rarement entendues. Mais c’est avec le fameux Tableau de l’opération de la taille, décrivant par le menu l’intervention chirurgicale destinée à débarrasser un malade d’un calcul rénal, que viendra le moment le plus saisissant de l’album – en particulier grâce au récitant François Sikivie, si investi qu’on s’y croirait. Ce Tableau a même éclipsé le Tombeau de Marais le cadet, dont on s’étonne d’ailleurs qu’il n’ait pas été retenu dans un disque intitulé « Rêveries ». Peut-être faut-il s’en féliciter, car ce sont les pièces vives, telle la gigue La Pointilleuse, qui sont ici les mieux réussies, tirant profit des belles attaques d’archet de Philippe Pierlot ; le soutien des liaisons est tout aussi soigné. De fait, cette version où la première viole règne au premier plan, devant un accompagnement réduit à sa plus simple expression (deuxième viole et clavecin), mise avant tout sur le talent de soliste de Pierlot.
Sa
technique impeccable assure à chaque note et à chaque phrase une parfaite
exécution, l’ensemble demeurant toujours net. Le Touché du clavecin, par
exemple, sonne aussi bien que possible, et se déploie agréablement. Les
Forgerons sont aimablement animés. On ne trouvera rien de très poignant dans
ce disque, mais quelle séduction dans les pièces vives et celles en majeur, les
plus optimistes. Elles sourient ici comme rarement. Si le résultat est
admirable, on ne parvient pas toujours à se sentir concerné, à discerner des
choix interprétatifs. Qu’est-ce que cela raconte ? qu’est-ce que cela dit
? Cette lecture assez littérale montre ses limites dans les élégies et les
drames. Dès lors, c’est un Marais dénué de mystère, plus affable, plus galant
qui nous apparaît. Un Marais sur papier glacé ? |
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