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Diapason # 665 (02/2018)
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PAS1033




Code-barres / Barcode : 5425004170330

 

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Analyste: Denis Morrier
 

Parti de l'Ailemagne de Schein puis des « héritiers de Schütz », qui lui valaient un Diapason d'or de l'année 2017, le collectif de Lambert Colson a mis le cap sur Rome. Le programme est aussi savamment composé que les précédents, et finement conduit en variant les effectifs. Deux textes de présentation lumineux l'accompagnent. Lambert Colson livre, dans le premier, une véritable profession de foi que chaque interprète devrait s’imposer: « que souhaitons-nous raconter à travers cet enregistrement ? » Le second texte vient étayer les arguments avancés par le cornettiste belge, qui compte parmi les plus éblouissants virtuoses de la jeune génération. Si on connaît bien l'importance du cornet à bouquin à Venise et le rôle majeur joué par le Concerto di San Marco dans le développement de la musique instrumentale à l'aube du baroque, rares sont les interprètes qui se sont intéressés aux musicien et aux oeuvres destinées à son équivalent romain, le Concerto Capitolino, à la même époque.

De fait, le programme de Lambert Colson passionne à plus d'un titre. Il couvre tout d’abord une vaste période historique, allant de Josquin (La Spagna) jusqu'aux oeuvres inédites et délicieusement séduisantes d'un contemporain négligé de Conrelli, Francesco Magini (L’Albana et La riviera, deux vraies révélations). À l'image de ces deux pôles, l’album mêle raretés (comme les contrepoints spéculatifs de Costanzo Festa et de Francesco Soriano) et « classiques (telles les diminutions de Rognoni sur Pulchra es de Palestrina, enregistré par les plus grands cornettistes: Bruce Dickey, Jean Tubéry, etc).

Les canzone virtuoses de Frescobaldi comptent parmi les pièces les plus courues du répertoire. Lambert Colson en renouvelle l'écoute grâce à une approche originale et convaincante de la question épineuse des proportions rythmiques. L`interprétation associe ainsi probité philologique, rigueur technique (articulation raffinée, intonation assurée, transparence polyphonique) et surtout une réjouissante variété de dispositifs instrumentaux : du cornet solo jusqu'à un ensemble de cuivres étoffé à six parties, toujours avec accompagnement de l'orgue.

Et quel orgue! Un instrument italien de la Renaissance (1509), construit par Pietro Paolo di Montefalco pour le monastère de San Francesco de Trevi. Il est supérieurement tenu par Bernard Foccroulle, qui offre en bonus deux pièces emplies de durezze et autres hardiesses contrapuntiques d'Ercole Pasquini (un prédécesseur de Frescobaldi, comme lui né à Ferrare et devenu organiste de Saint-Pierre de Rome). Un enregistrement à la conception et à la réalisation exemplaires.

 


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