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Outil de traduction (Très approximatif) |
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Analyste:
Maximilien
Hondermarck Une étendue neigeuse, un ciel laiteux : ici passe le « Chemin du paradis » tracé par Daniel Taylor, contre-ténor devenu le directeur artistique du Trinity Choir. C'est déjà le troisième album du jeune ensemble canadien biberonné aux enregistrements des Tallis Scholars, des Sixteen et du Gabrieli Consort. Le son est irréprochable, l'homogénéité n'empêchant pas l'expression des individualités (basses remarquables). La vibration est atténuée jusqu'à toucher l'épure du geste. Rien à redire, si ce n'est que tout cela est bien lisse, peu nuancé, et qu'il ne nous semble pas observer chez le Trinity Choir une patte sonore incontestable. Quitte à s'inscrire dans les pas stylistiques de ces aînés, pourquoi alors ne pas explorer un répertoire un peu moins rebattu ? Le florilège, brassant les grandes pages de Tallis, Byrd, Gombert, Allegri, fait davantage penser à la quatre-voies des hits de la Renaissance qu'au sentier escarpé promis par la pochette. Pourquoi le Miserere d'Allegri, si c'est pour le psalmodier dans une énième version aseptisée, pareille à beaucoup d'autres ? Le « concept » n'apporte aucune plus-value. Ce chemin du paradis, explicité non sans affectation par Taylor dans le livret, convoque les éternels automatismes esthétiques - la voix des anges, les cloches, la composition diaphane - et programmatiques. Il n'est plus vraiment original de convier Arvo Pärt, quoique très bien interprété, au milieu de ses illustres prédécesseurs. Reste du beau son. |
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