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Diapason # 666 (03/2018)
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Glossa
GCD923702




Code-barres / Barcode : 8424562237025

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Analyste: Denis Morrier

Avant de devenir l'organiste de Saint‑Pierre de Rome, Frescobaldi fut au service du grand­duc de Toscane, Ferdinand Il de Médicis, de 1628 à 1634. À Florence, où naquit la monodie accompagnée, il fit publier en 1630 deux recueils d'arie musicali à une, deux ou trois voix. L'éventail des styles et des formes est large, de la courte aria strophique à la canzone en passant par des madrigaux monodiques, parfois composés in stile recitativo. Elles révèlent surtout un visage encore trop méconnu de Frescobaldi, apôtre d'une musique vocale moderne et séduisante, à la croisée des esthétiques de son temps.

L'équipe de Damien Guillon prend place après deux intégrales des deux Livres. Celle du Concerto Italiano (opus 111, 1993) tient toujours lieu de référence face à celle, plus négligeable, de Bettina Hoffmann (Brillant Classics, 2007). Deux anthologies méritent également d'être citées celle dirigée par Leonardo Garcia Alarcon (« Il regno d'Amore », Ricercar, 2009, avec quelques solos mémorables de Mariana Flores) et celle, historique, de la Schola bâloise, avec Montserrat Fiqueras, Nigel Rogers et René Jacobs (DHM, 1983). 

Le contre‑ténor français a cueilli un bouquet d'arie pour effectifs divers, qu'il mêle des pièces pour clavecin ou au luth. A cette diversité séduisante répond l'intelligence du Banquet Céleste (tempos, caractè-res, instrumentation et  réalisation de la basse continue). L'attention portée au texte es le point de départ d'admirables raffinements expressifs.

Les quatre chanteurs solistes forment un ensemble investi et homogène. Damien Guillon et Céline Scheen se sont réservés la quasi‑totalité des pièces monodiques. La soprano séduit dans les arie, et émeut particulièrement dans Vanne o carta amorosa. Damien Guillon, au timbre aussi charnu que cristallin, imprime une théâtralité éminemment convaincante aux pièces récitatives, qu'il aborde à la manière de scènes d'opéra miniatures. Chaque mot est chargé de l'émotion la plus juste: en témoignent le pathétique Ardo e taccio il mio mal et surtout sa poignante Maddalena alla Croce. Enfin, sa vocalisation fluide et précise nous saisit dans les pièces d'agilité, comme Non mi negate ohimé. Superbe réalisation, aux atmosphères délicieusement variées.

 


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