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Diapason # 666 (04/2018)
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Glossa
GCD922905



Code-barres / Barcode : 8424562229051

Appréciation d'ensemble:

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Analyste: Xavier Bisaro
 

On trouve de tout chez les éditeurs boulimiques... et même le meilleur! Après une intégrale des pièces pour le clavier d’Andrea Gabrieli (déjà à Valvasone, cf n° 640), Roberto Loreggian s'attaque à un massif moins imposant mais non moins périlleux avec les oeuvres du neveu Giovanni. Lecteur assidu des traités contemporains (Diruta, Banchieri), l'interprète circule avec aisance dans ce répertoire dont l'exécution ponctuait les fastueuses liturgies à San Marco de Venise. Déjà remarqué pour ses précédentes réalisations, le jeu de Loreggian parvient à donner sens et caractère à chaque pièce, voire à chacun des douze modes qu'employait Gabrieli, en bon élève des théoriciens humanistes.

Tout au long du programme équitablement réparti entre orgue et clavecin, la délimitation de plans sonores - essentielle pour les Canzoni et pour les motets transcrits - est frappante, de même que l'alternance, parfois au sein d'une même pièce, entre une suavité annonçant Frescobaldi et une certaine rugosité, remontant aux origines, encore proches à la Renaissance, du jeu des cIaviers.

Loreggian se distingue à nouveau par son refus d'une virtuosité enveloppant les sinuosités du contrepoint dans un emballage opaque. Quand un trait de notes vives fuse à travers les Toccate ou les lntonazioni, c'est sans précipitation, sans éblouissement gratuit. Et les timbres graves de l'orgue de Valvasone soulignent admirablement cette éloquence concentrée que cultive l'interprète. Attention à ne pas abuser des bonnes choses cependant... Ainsi rassemblées, trois heures durant, ces oeuvres ne sauraient passer pour un cycle à écouter du premier au dernier de ses chaînons. Elles forment une sorte de bouquet qui, monochrome de loin, révèle sa finesse lorsqu'on se penche attentivement sur certains de ces éléments. On comprend alors pourquoi ces pièces essaimèrent jusque dans le nord de l'Europe par le truchement de manuscrits qui, tard dans le XVIIe siècle, perpétuaient le souvenir du vir ad laudem patus que fut Giovanni Gabrieli.

 

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