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Diapason # 666 (04/2018)
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Etcetera
KTC1576




Code-barres / Barcode : 8711801015767

Appréciation d'ensemble:

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Analyste: Loïc Chahine
 

Peut-être élève de Caldara (on n’en a pas la preuve formelle), Bernier compta parmi les créateurs de la cantate française, genre imité d’Italie : son premier livre est publié en 1703, devançant Stuck et Clérambault de quelques années. Le disque l’avait peu servi, avec surtout deux publications de 2004 : des Nuits de Sceaux par Les Folies Françoises (Alpha), et des petits motets par l’ensemble Almasis (L’Empreinte digitale). C’est dire si le nouveau programme, pioché dans les premier, deuxième et quatrième livres, tombe à pic. D’un sujet d’aimable divertissement (l’amour endormi voit son arc brisé par les compagnes de Diane), Bernier sait tirer des expédients dramatiques, et évite l’écueil de l’air final en forme de moralité, généralement d’allure si légère qu’il semble vain : « Respectons l’amour », marqué « gracieusement » et « tendre », s’épanche avec une douceur inattendue. Dans la foulée du récent Clérambault de Reinoud Van Mechelen et A Nocte Temporis (Diapason d’or, cf. no 666), l’ensemble belge Apotheosis joue sur un autre tableau : le mot d’abord. Et si Liselot De Wilde timbre léger, voix plutôt à l’avant) n’est probablement pas la plus grande ni la plus belle voix du moment, elle réussit là où bien d’autres se laissent aller. Le moindre mot est investi, animé, chargé de sens et d’intention – ce en quoi la secondent admirablement Korneel Bernolet au clavecin, Simon Linné au théorbe et Ronan Kernoa à la viole. Dans des préludes et airs « avec symphonie», leur continuo attentif et varié s’accorde à la flûte et au violon, qui ne laissent guère l’auditeur s’assoupir. L’instinct théâtral qui soude l’équipe dans les trois cantates évite la tapisserie décorative sans tomber pour autant dans l’histrionisme.

Équilibre subtil, netteté du trait et clarté du dessin, mélange d’intimité et d’éloquence : la cantate française déploie ses qualités essentielles, et Bernier retrouve son lustre. Les airs instrumentaux demeurent plus anecdotiques, même si Apotheosis excelle à créer des ambiances délicates, en particulier dans l’Ouverture d’Apollon.

 


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