Texte paru dans: / Appeared in:
*


Diapason # 667 (04/2018)
Pour s'abonner / Subscription information



Ricercar
RIC388




Code-barres / Barcode : 5400439003880

Appréciation d'ensemble:

Outil de traduction (Très approximatif)
Translator tool (Very approximate)
 

Analyste: Jacques Meegens

Que jouait un instrumentiste au Moyen Age ? Question en apparence anodine, mais problème épineux pour des interprètes toujours plus nombreux à s'aventurer sur ces chemins, attirés par une iconographie aussi riche que les sources musicales sont rares. Et, quand elles existent, sibyllines ! Peu de répertoire spécifique, exceptions faites de quelques tablatures d'orgue et de luth, et d'une poignée de pièces sans indication d'instrumentation. Il convient alors de croiser les informations des traités, des sources historiques, des images, des récits littéraires... et de laisser l'inspiration venir sur ce terreau « historiquement informé ».

Baptiste Romain y excelle, dans un album qui dévoile différentes facettes de la vièle médiévale. Le programme, solidement construit autour de plusieurs instruments, embrasse trois siècles de musiques essentielle-ment profanes, et une variété inattendue de « grains sonores», plus ronds ou plus nasillards, plus propices à la danse ou à la plainte. Les vièles, la rubeba à trois cordes et le crwth (lyre à archet, à six cordes) soutiennent avec délicatesse le chant Ar ne kuthe ich sorghe non, déploient l'inventivité ornementale de J'aime la biauté du Codex Faenza et font pétiller les longues istanpitte Belicha et Ghaetta que Romain et ses complices enrichissent de préludes et d'ingénieux contrepoints. Les instruments s'approprient des chansons polyphoniques des XIVe et XVe siècles, qui répondent à l'In seculurn viellatoris, motet de l'ars antiqua construit sur le graduel de la messe de Pâques, et peut‑être joué à la vièle.

La diversité des esthétiques musicales, la multiplicité des instruments et des voix accentue le caractère encyclopédique et démonstratif du projet : quatre chanteurs, trois vièles, une harpe, un luth, une cornemuse et des percussions (en complément des vièles de Romain) ne font, certains, qu'une furtive apparition dans une pièce ou deux de l'album.

 


 Support us financially by purchasing this disc from eiher one of these suppliers.
  FR  -  U.S.  -  UK  -  CA  -  DE  JA -  
Un achat via l'un ou l'autre des fournisseurs proposés contribue à défrayer les coûts d'exploitation de ce site.
 

   

Cliquez l'un ou l'autre bouton pour découvrir bien d'autres critiques de CD
 Click either button for many other reviews